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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Stanley Kubrick, Metro. Goldwyn. Meyer
Réalisation : Stanley Kubrick Scénario : Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke d'après sa nouvelle The Sentinel
Montage : Ray Lovejoy
Photo : Geoffrey Unsworth
Son : A. W. Watkins Musique : Aram Khatchatourian, György Ligeti, Johann Strauss, Richard Strauss
Durée : 141 mn
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Keir Dullea : David Bowman
Gary Lockwood : Frank Poole
William Sylvester : Dr. Heywood Floyd
Dan Richter : "guetteur de lune"
Douglas Rain : H.A.L.
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2001, a space odyssey (2001, l'odyssée de l'espace)
USA / 1968
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Eté 1964. Stanley Kubrick réalisateur surdoué qui a déjà mis en scène des films cultes dont le Docteur Folamour, soumet à la Metro Goldwyn Meyer un projet fou : mettre en scène le plus grand film de science-fiction jamais réalisé, aidé en cela par Arthur C. Clarke, l'un des auteurs de science-fiction les plus estimés. On est au début de la conquête spatiale et la MGM ne peut refuser ce projet même si l'ampleur du budget - 6 millions de dollars pour deux ans de tournage et la réputation de perfectionniste de Stanley Kubrick effraient les producteurs.
Commence alors l'un des tournages les plus fous de l'histoire du cinéma, un défi scientifique et technique permanent. Alors que les films de science-fiction de l'époque montraient de grosses bébêtes immondes terrorisant de pauvres humains et des boîtes de conserves en guise de navettes spatiales, 2001 l'odyssée de l'espace sera réaliste et même en avance sur les futures innovations spatiales.
Le génie de Stanley Kubrick est non seulement d'être un visionnaire et un surdoué de la réalisation mais aussi de s'avoir s'entourer des meilleurs collaborateurs possibles, de donner la possibilité à de jeunes surdoués inventifs de prouver qu'ils sont capables de s'immerger dans un film d'une ampleur démesurée.
Pour le scénario, il engage le romancier Arthur C. Clarke, un écrivain de science-fiction soucieux du réalisme scientifique de ses intrigues et qui est l'un des inventeurs des satellites de communication. Arthur C. Clarke vivait une vie paisible sur l'île de Ceylan mais décida pourtant de répondre favorablement à l'appel de Kubrick pour co-écrire le scénario inspiré d'une de ses nouvelles The Sentinel.
Pour la construction en quasi-taille réelle des navettes, là encore Kubrick fit appel à des spécialistes qui avaient travaillé avec la N.A.S.A, Harry H-K Lange et Frederik Ordway qui dessineront des milliers de prototypes de fusées et navettes spatiales jusqu'à la satisfaction totale de Stanley Kubrick. Pour les effets spéciaux hallucinants pour l'époque et toujours bluffant aujourd'hui, il engagea Wally Veevers, Con Pederson et le jeune et génial Douglas Trumbull à qui l'on doit le trip psychédélique final et plus tard le Los Angeles futuriste de Blade Runner.
Enfin, le prologue d'ouverture fut l'adjonction du talent de photographe d'un jeune homme de 19 ans, coursier sur le tournage à l'origine, Andrew Birkin qui prit le désert de Namibie en photo et de celui de mime de Dan Ritcher qui dirigea une troupe de danseurs et autres mimes déguisés en singes aux comportements si réalistes que leur performance est presque masquée par tant de perfection.
Le perfectionnement de Stanley Kubrick a souvent poussé ses collaborateurs à bout de nerf mais le résultat est là. Techniquement, 2001 n'est toujours pas dépassé.
3 ans et 10 millions de dollars seront finalement nécessaires ce qui en fait l'un des films les plus chers de l'histoire du cinéma. Bob O'Brien le patron de la MGM croyait en 2001 même si le film a mobilisé toute l'énergie financière et matérielle du studio pendant trois longues années.
A la sortie du film au printemps 1968, les critiques sont mitigées, déroutées par l'absence de linéarité dans le scénario et la fin inexplicable. Mais le film est un succès, devenant culte auprès de la jeunesse en pleine vague hippie.
Un livre indispensable pour les amoureux de 2001 : " Le futur selon Kubrick. 2001 " écrit par Piers Bizony.
yannick
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