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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Pulsar productions, TF1 International Distribution : TFM distribution Réalisation : Francis Veber Scénario : Francis Veber Montage : Georges Klotz Photo : Robert Fraisse Décors : Musique : Jean-Michel Bernard Durée : 86 mn
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L'emmerdeur
France / 2008
10.12.2008
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2 questions à Veber.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de refaire cette histoire ?
J’ai écrit dix-huit scripts pour différents réalisateurs, avant de passer moi-même à la mise en scène. Mais
de toutes ces histoires offertes à d’autres, l’Emmerdeur est la seule que j’ai eu envie de reprendre.
La rencontre d’un tueur et d’un suicidaire dans deux chambres d’hôtel communicantes, est, je crois, un
de mes concepts les plus forts. Et je n’avais pas le sentiment qu’il avait été complètement développé dans
les tentatives précédentes, aussi bien au théâtre qu’au cinéma.
Je ne veux pas dire par là que le film que j’avais écrit pour Edouard Molinaro, il y a trente-cinq ans,
ne me plaisait pas. Edouard a fait un très bon travail, qui de surcroît a eu beaucoup de succès, mais ce
n’était pas exactement ma musique. La musique que tous les auteurs ont dans la tête quand ils écrivent
leurs textes.
En faisant mon film, je n’ai pas eu la prétention de faire mieux que Molinaro, j’ai juste cherché à jouer
la partition comme je l’entendais.
Ce deuxième film est-il très différent du premier ?
Beaucoup de choses changent, en trente-cinq ans. Le tueur, dans la première version, arrivait à l’hôtel
avec son fusil dans une valise. Aujourd’hui, avec la montée du terrorisme, c’est impensable.
Quant à Pignon, il était représentant de commerce. Mais, à notre époque, avec le développement du Net
et de la vente en ligne, la profession de VRP n’est plus ce qu’elle était. Pignon a donc changé de métier,
il est devenu photographe de presse.
Ce qui m’a intéressé dans ce changement, c’est que, maintenant, le tueur et le suicidaire ont tous les
deux l’oeil collé à un objectif – un appareil de photo pour l’un et un fusil à lunette pour l’autre.
Mais Pignon n’a pas fait que changer de métier. Il a aussi évolué en profondeur. Il est devenu beaucoup plus
ambigu, et je pense que de tous les Pignon que j’ai pu créer dans le passé, c’est lui le plus complexe. in DP
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