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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Marc Platt productions, Clinica Estetico Distribution : Sony Pictures France Réalisation : Jonathan Demme Scénario : Jenny Lumet Montage : Tim Squyres Photo : Declan Quinn Décors : Ford Wheeler Musique : Zafer Tawil, Donald Harrison, Suzana Peric Costumes : Susan Lyall Durée : 113 mn
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Anne Hathaway : Kym
Rosemarie Dewitt : Rachel
Bill Irwin : Paul
Tunde Adebimpe : Sidney
Debra Winger : Abby
Mather Zickel : Kieran
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Rachel se marie (Rachel getting married)
USA / 2008
15.04.2008
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«Je travaillais sur un documentaire quand Sidney Lumet m’a demandé de lire le scénario de sa fille Jenny, dont l’histoire parlait entre autres choses de la famille. J’ai aimé le dédain flagrant de Jenny pour les conventions scénaristiques, son choix de ne pas rendre ses personnages sympathiques dans le sens classique du terme, et son approche courageuse de la vérité, de la douleur et de l’humour. J’ai senti qu’il était possible de tirer de ce scénario un film capable de refléter ma réaction ; cet étonnement que j’ai ressenti lorsqu’à un certain point de ma lecture, j’ai réalisé que je faisais moi aussi partie de cette famille à problèmes et que j’aimais ses membres – et ce bien que Jenny n’ait pas essayé de manipuler les émotions du lecteur à travers son texte.
« J’ai toujours été un fan d’Anne Hathaway, je la trouve formidable dans tous ses films, mais après l’avoir vue au milieu de la foule à une projection il y a cinq ans j’ai eu très envie de travailler avec elle. J’ai demandé à Debra Winger de jouer dans le film après l’avoir rencontrée plusieurs fois dans un centre cinématographique proche de nos domiciles respectifs. Bill Irwin est un très bon ami, un voisin et un de mes acteurs préférés. Rosemarie DeWitt m’a été suggérée par nos directeurs de casting, et quand nous l’avons rencontrée nous avons tous compris que nous avions trouvé celle qui allait jouer Rachel.
« Avec Declan Quinn, le directeur de la photographie, nous voulions que ce film ressemble à « la plus belle vidéo amateur jamais filmée », comme si elle avait été tournée avec une caméra numérique par un ami, ou même par le fantôme d’un personnage dont la mort hante cette famille.
« Comme le tournage du documentaire JIMMY CARTER MAN FROM PLAINS avait été une bonne expérience pour nous deux, Declan et moi avons décidé d’adopter avec RACHEL SE MARIE une approche semblable, en cohérence avec cette idée de « plus belle vidéo amateur ». Il n’y a donc pas eu de répétitions avant le tournage, et nous ne préparions que très rarement les plans à l’avance, préférant laisser les acteurs jouer leurs scènes en sachant que Declan était capable de s’adapter et de saisir dans l’instant avec sa caméra ce qui se passait. Tourner ainsi, sans faire de répétitions et sans doubler les prises, a aidé les acteurs à rester toujours très spontanés.
« Comme je voulais mettre en scène un mariage vraiment merveilleux, nous avons engagé très peu de figurants. Nous avons préféré inviter des personnes que nous connaissions, des acteurs et des non-acteurs qui semblaient apparentés au couple, et nous les avons laissé faire connaissance et former une communauté en même temps que nous les filmions, exactement comme ils l’auraient fait pendant un véritable mariage.
« Au sommet de cette liste d’invités se trouvait un groupe de musiciens que je connaissais. Je savais qu’ils étaient capables de créer au fil des scènes, au moment même où on les tournait, des musiques évocatrices qui nous libéreraient du besoin de composer un accompagnement musical lors de la postproduction. Plusieurs de ces musiciens, dont certains venaient de Palestine et d’Irak, ont joué la musique de mon film sur Jimmy Carter, et Donald Harrison Jr. fait partie d’une famille de La Nouvelle-Orléans qui est au centre d’un projet de documentaire que j’ai filmé là-bas pendant ces trois dernières années.
« RACHEL SE MARIE m’a été inspiré par mon amour pour les films de Robert Altman, et par d’autres films américains qui ont choisi une approche qui s’écarte des conventions établies sur la façon de construire une histoire et d’émouvoir le public. »
Jonathan Demme, 21 juillet 2008, Lovell, Maine
in dp
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