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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Columbia Pictures
Réalisation : Neil Jordan Scénario : Neil Jordan, d'après le roman de Graham Greene Montage : Tony Lawson Photo : Roger Pratt Musique : Michael Nyman Durée : 102 mn
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The End of the Affair
USA / 1999
05.04.00
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Deborah Kerr est à la mode. Alors que Jodie Foster prend ses traits dans le remake d'Anna and the King, c'est au tour de Julianne Moore de reprendre un de ses rôles. La première adaptation de ce best-seller de Graham Greene - publié en 51 - avait été réalisée par Edward Dmytryck (La Lance brisée, Crossfire, Mirage) en 1955, valant à l'actrice Kerr une nomination aux British Awards. (A noter que Dmytryck est décédé le 1er juillet dernier).
Mais Neil Jordan, le plus connu des cinéastes irlandais, qui nous a livré In Dreams en début d'année, insiste bien : "Ce n'est pas le remake du film. Quand j'ai demandé au studio de faire ce livre au cinéma, je ne savais même pas qu'il existait déjà un film. Alors, j'ai vu l'original, qui était une de ces histoires pédantes qu'Hollywood faisait en évitant les aspects érotiques. Ca n'a donc rien à voir avec le film que j'ai fait."
Et selon les acteurs, le script est superbe, cocktail de métaphysique et de romantique. Le casting est d'ailleurs étrange : Fiennes, Moore, Rea. Un trio inhabituel. Chacun ont deux films à défendre cette saison. Ralph Fiennes fera par ailleurs la cloture de Toronto avec Onegin. Julianne Moore, déjà fausse brit dans An Ideal Husband, vraie californienne dans Magnolia, va camper une fois de plus un personnage très différent, ajoutant à sa galerie de névrosées légères celui de la romantique infidèle. Elle part dans les favorites pour les Oscars.
Quant à Stephen Rea, récent membre du jury du FFM de Montréal, qu'on verra aussi dans Guinevere, il est le seul familier de l'univers de Jordan. C'est leur 7ème collaboration ensemble!
Jordan est un favori des critiques, et le fait que Sony décale la sortie du film vers décembre ambitionnerait une volonté d'être dans la course des films primés de l'année. Les acteurs ont tous été nominés aux Oscars, Jordan en a obtenu un en tant que scénariste. 3 ans après son Ours d'argent à Berlin, on peut même imaginer le film en compétition à la cinquantième berlinale de l'an 2000.
On espère malgré tout, après tout ce déluge d'érotisme en 99, que Jordan ne manquera pas son "affaire". Il veut en effet axer sa version 7ème Art vers un contexte érotique, sous jascent dans le roman. Il veut aussi montrer une hsitoire d'amour passionnelle, sans issue, et non édulcorée. Cet homme qui aime filmer l'étrange et le beau, la marginalité et la folie, l'innocence et sa perte, cherche incontestablement à nous en mettre plein la vue... vincy
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