Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.
Production : Studio 37, Mandarin Cinéma, WLP, TF1, Fondation Nicolas Hulot Distribution : Mars distribution Réalisation : Jean-Albert Lièvre, Nicolas Hulot Scénario : Jean-Albert Lièvre, Nicolas Hulot Montage : Vincent Delorme, Cécile Husson Photo : Lionel Jan Kerguistel, Nedjma Berder Durée : 93 mn
Nicolas Hulot : "Si on avait fait ce film il y a trois ans, il aurait probablement ressemblé au
film d’Al Gore, sous la forme d’un grand constat écologique… Mais les
phénomènes s’accélèrent. Je ne peux plus me cantonner à l’analyse de la
seule crise écologique"
N. Hulot : "LE SYNDROME DU TITANIC reprend le titre de mon livre écrit en
2004. Il évoque bien sûr l’attitude des passagers du célèbre paquebot
qui continuaient à danser et à festoyer sans réaliser la proximité avec
l’iceberg fatal. Autrement dit, si nous ne changeons pas de direction, nous
courrons à la catastrophe. Je dirais même que le scepticisme résiduel
que j’observe encore chez certains à l’égard du changement climatique,
revient à naviguer avec un bandeau sur les yeux par temps de brouillard
à fond les manettes dans une mer parsemée d’icebergs… Le paquebot
sur lequel nous sommes tous embarqués, c’est la planète Terre. Et nous
n’en avons qu’une."
N. Hulot : "Ce que nous voulions, c’est montrer que derrière les mots «crises»,
«statistiques», «urbanisation», «consommation», il y a des histoires, des
hommes et des femmes, des gens qui souffrent déjà, des paradoxes, des
absurdités… Certains visages que nous montrons valent tous les discours
du monde. Ils «impriment la rétine» et appellent une émotion chez le
spectateur qui sera, nous l’espérons, créatrice. Eriger des murs pour colmater
la misère des uns et la peur des autres est la réponse la plus futile
qui soit. L’humanité doit apprendre à partager, elle n’a plus le choix. Ce ne
sont pas des murs qu’il faut ériger, mais des passerelles."