Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Gloria Films, Octave Films
Distribution : Le Pacte
Réalisation : Jérôme Bonnell
Scénario : Jérôme Bonnell
Montage : Laure Gardette
Photo : Pascal Lagriffoul
Décors : Marc Flouquet
Son : Laurent Benaïm
Musique : Marc Marder
Costumes : Carole Gérard
Maquillage : Barbara Schneider
Durée : 100 mn
 

Malik Zidi : Aurélien
Florence Loiret-Caille : Argine
Jean-Pierre Darroussin : Simon
Marc Barbé : Loïc
Nathalie Boutefeu : Judith Novitch
 

entretien avec J. Bonnell et M. Zidi
site internet du film
 
 
La dame de trèfle


France / 2009

13.01.2010
 

Rencontre avec Jérôme Bonnell et Malik Zidi lors du Festival d’Arras 2009





EN : Parlez-nous du film.

Jérôme Bonnel : Le cœur du film est le duo frère/sœur, mais ce n’était pas le cas à l’origine. Au départ, j’avais envie de réaliser un polar tendu, construit. De là qu’est né le vrai sujet qui se cache derrière une intrigue policière. Ce que j’ai découvert, c’est que l’alibi du polar permet d’aller plus loin dans l’intime. J’ai pu me lâcher en me cachant derrière le genre. Mon défi personnel, c’était de faire un film tendu d’un bout à l’autre. Créer le suspense avait un côté ludique. Mais je n’ai pas voulu faire un polar invraisemblable ou spectaculaire. C’est plutôt un film de genre au milieu de gens comme vous et moi.

EN : Et côté mise en scène ?

JB : J’ai choisi une focale plus longue que d’habitude pour créer une distance naturelle avec les spectateurs. L’idée était que la caméra ne lâche pas le personnage d’Aurélien. Qu’on épouse son point de vue et qu’on s’identifie à sa peur.

EN : Aviez-vous les acteurs en tête en écrivant le film ?

JB : Oui, j’ai tout de suite pensé à Florence [Loiret Caille] et j’ai écrit le rôle d’Argine pour elle. Avec Malik [Zidi], c’est une vraie rencontre, très forte. J’ai l’impression d’avoir fait le film avec lui, comme si on avait été main dans la main pendant tout le temps.

Malik Zidi : Jérôme est un réalisateur qui aime les comédiens. Il sait filmer les âmes. J’ai pris un plaisir énorme à jouer ce personnage. Jérôme était constamment avec nous, même dans la direction d’acteur.

EN : Comment avez-vous travaillé ensemble ?

JB : Je ne peux que m’adapter aux acteurs. Ce qui est prédéterminé m’angoisse. C’est pourquoi il y a toujours une vraie liberté sur mes tournages.

MZ : C’est une liberté et une chance extraordinaires de travailler ainsi. C’est très libérateur ! On a construit beaucoup de choses au tournage. Il y avait beaucoup de tendresse et d’amour du jeu.

JB : Tant que je n’ai pas vu l’acteur jouer la scène, je ne peux pas déterminer où sera placée la caméra ! Je dois d’abord regarder ce qui se passe avant de décider. A mon avis, c’est la seule façon sérieuse de travailler.
 
MpM
 
 
 
 

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