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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : SVT Drama Distribution : Capricci Films Réalisation : Ingmar Bergman Scénario : Ingmar Bergman Montage : Sylvia Ingemarsson Photo : Irene Wiklund, Tony Forsberg Format : couleur : mono Décors : Göran Wassberg Musique : Franz Schubert Maquillage : Cécilia Drott-Norlén, Christina Sjöblom Durée : 118 mn
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Erland Josephson : Osvald Vogler
Marie Richardson : Pauline Thibualt
Börje Ahlstedt : Carl Åkerblom
Pernilla August : Karin Bergman
Lena Endre : Märta Lundberg
Anita Björk : Anna Åkerblom
Peter Stormare : Petrus Landahl
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En présence d'un clown
/ 1997
03.11.2010
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Cannes 1998
le film, bien que diffusé à la télé en Scandinavie, a eu les honneurs de la sélection officielle (Un certain regard) en 1998.
La marque du monstre
Ces lignes s’adressent à ceux qui n’ont pas ou peu vu les films d’Ingmar Bergman. Aux jeunes générations tout particulièrement. Oubliez les mots « Maître » et « génie ». Fracassez les chapelles. Déboulonnez la statue du commandeur. Brisez le piédestal. Et découvrez vierges les œuvres du cinéaste suédois avec vos propres émotions !
Ce monstre sacré a marqué de son empreinte l’Histoire du 7e art. Cette liste de son influence non exhaustive et revendique toute sa subjectivité :
Pendant les seventies, sur la colline d’Hollywood, David Jacobs visionne les épisodes de la série tv Scènes de la vie conjugale. Il écrit dans la foulée le feuilleton Dallas diffusé mondialement entre 1978 et 1991.
Woody Allen déclare : « J’ai le sentiment qu’on retrouve chez moi tous les symptômes des personnages de Bergman. La hantise de la mort, l’obsession de Dieu ou l’absence de Dieu, les interrogations existentielles. ». Pendant les eighties, Intérieurs, Comédie érotique d’une nuit d’été, Hannah et ses sœurs, September puisent directement dans l’univers du réalisateur suédois. Sven Nykvist, le chef opérateur de Bergman éclaire Une autre femme avec Gena Rowlands.
Les blockbusters ne sont pas en reste. Ils s’emparent de la figure la plus célèbre de la filmographie du cinéaste : la mort du Septième sceau. En 1993, Schwarzie croise la camarde dans Last action heroe de John Mc Tierman. Du fantastique bergmanien au film d’horreur il n’y a qu’un pas que Wes Craven franchit en 1996 avec la créature au masque mortuaire de Scream.
John Woo rend hommage aux visages de Persona avec Volte Face en 1997. La métaphysique se transforme alors en pure action !
En 1999, Ichabod Crane décapite en rêve son beau-père pasteur dans Sleepy hollow de Tim Burton. La brutalité et le sectarisme du Protestant font écho au beau-père de Fanny et Alexandre.
En France, Jean-Luc Godard et François Truffaut, les deux chefs de file de la Nouvelle Vague, sont imprégnés des premières œuvres de l’artiste. Godard revendique un cinéma bergmanien libre en opposition à un cinéma viscontien rigoureux. Il célèbre le visage féminin dans Une femme est une femme (1961) et la cruauté du rêve amoureux dans Pierrot le fou (1965).
Les 400 coups, le premier long-métrage de François Truffaut en 1959, montre Antoine Doinel qui vole dans un cinéma la photo d’Harriet Andersson, l’héroïne de Monika. En 1980 dans le Dernier métro, le monde du théâtre est représenté comme une nécessité cruciale au cœur de la tourmente. Truffaut débute la séquence du dénouement dans la « vraie vie » et l’achève sur une scène face au public !
Aujourd’hui, Arnaud Depleschin avec La vie des morts, Esther Kahn, Rois et reine et Un conte de Noël est hanté par les thèmes bergmaniens : l’angoisse de l’ultime passage, la réflexion sur l’art de la représentation, la folie créatrice, la trahison familiale…
En 1997, lors du 50e Festival de Cannes, Ingmar Bergman reçoit la Palme des Palmes d’or. Il ne fait pas le voyage jusqu’à la Croisette.
Benoit
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