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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Castle Rock, Warner Bros.
Distribution : Warner Bros.
Réalisation : Frank Darabont
Scénario : Frank Darabont, d'après le roman de Stephen King
Montage : Richard Francis-Bruce
Photo : David Tattersall
Décors : Michael Seirton
Musique : Thomas Newman
Costumes : Karyn Wagner
Directeur artistique : William Cruse
Durée : 188 mn
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Tom Hanks : Paul Edgecombe
Michael Clarke Duncan : John Coffey
David Morse : Brutus "Brutal" Howell
Doug Hutchinson : Percy Wetmore
James Cromwell : Warden Hal Moores
Sam Rockwell : Wild Bill Wharton
Barry Pepper : Dean Stanton
Patricia Clarkson : Melinda Moores
Harry Dean Stanton : Toot Toot
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The Green Mile (La ligne verte)
USA / 1999
01.03.00
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The Green Mile est un roman de Stephen King, en 6 parties (l'adaptation concerne ici essentiellement la troisième), publié entre mars et août 96. King est sans doute l'un des écrivains du suspens, du drame criminel et de l'horreur dont les oeuvres ont été le plus souvent portées à l'écran (Misery, The Shining, Stand by me, Christine, Carrie...).
C'est une longue histoire entre King et Darabont, dont c'est le deuxième film. Le cinéaste a joué dans un épisode de "The Shining" (version TV), et son premier essai cinématographique, The Shawshank Redemption, était déjà une adaptation du King.
C'est d'ailleurs à cause de la qualité et du culte de son premier long métrage que Darabont provoque autant d'attente pour The Green Mile. Multi-nominé aux Oscars, acclamé par la critique, The Shawshank est encore 4ème du sondage de l'Internet Movie Data Base concernant les films favoris des internautes. Ce premier film date de 94 et n' a pourtant pas été un hit.
Là les choses sont légèrement différentes. Les heureux lecteurs n'ont pas hésité à communiquer l'excellenalité du script. Tellement bon que Hanks, pourtant exigeant comme le requiert son statut, a signé tout de suite. Drôle, poétique, émouvant, il semble impressionnant, et on parle déjà d'un film "à la" Vol au dessus d'un nid de coucou.
Ensuite, Darabont, tout en gardant le décor de la prison, pointe sa caméra non pas vers les prisonniers (The Shawshank) mais vers les gardiens de prison. C'est d'actualité, certes, mais c'est aussi le signe d'un film social et politique. Un drame a priori intelligent. (Oscars, vous dîtes? On disait ça aussi de Ghosts of Mississipi en 97).
Surtout, la grande réussite du film repose sur un casting irréporochable, et parfois audacieux. Autour de la méga-star politiquement correcte et socialement impliquée, le gentil Tom Hanks (qui triompha l'an dernier avec Ryan et You've got mail), une galerie de seconds-rôles (dont Sinise, qui joue avec Hanks pour la 3ème fois, et dans Reindeer Games qui sort la semaine suivante), tous impeccables sur le papier. Morse, Cromwell, Greene ont l'habitude d'habiter très vite un personnage, et ses nuances. la véritable révélation provient du prisonnier, le très "haut" Michael Duncan.
Si tout cela ne suffit pas à alimenter le buzz et créer l'événement, on pourra s'étonner de voir Hanks se faire palper le slip apr un mec; on pourra aussi acheter le livre sur le tournage (soit celui de l'acteur Doug Hutchinson - Walking the Green Mile, soit celui d'un ex-cadre de Castle Rock - The Making of The Green Mile); ou encore on débattra de l'utilité de la peine de mort : le film ne répondant pas à cette question, ne jugeant pas, ou presque. Les sordides s'inquiéteront du sort de Stephen King, récemment gravement blessé dans un accident de voiture.
Il semblerait que les scènes où Edgecombe (Hanks) vieillit (les plus belles du livre selon les fans) soient aussi en images, mais avec un autre acteur que Tom. Darabont a tourné les scènes d'ouverture et de fin quelques semaines avant l'été...
Il est évident que ce film est favori pour les Oscars. D'abord parce que l'équipe cumule 19 nominations, que le sujet s'y prête. Mais ce ne sera pas le principal but de Castle Rock, le studio producteur. Après une longue série de bides, un chaos à la direction, la maison de prod a changé de main et a besoin de cash, si elle veut subsister dans l'organigramme de la Warner (qui comprend déjà New Line, Fine Line, WB...). D'autant que The Green Mile a largement dépassé son budget (le tournage ayant pris beaucoup plus de temps que prévu). Et ce bien qu'une grande partie du film se tienne dans un huis-clos assez étroit, avec une tonne de dialogues (et aussi quelques effets spéciaux).
La sentence est au bout. On imagine mal une mise à mort. Il restera à Darabont la chaise électrique du film. C'est toujours plus rare que le jeu d'échecs de son premier long.
vincy
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