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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Working Title, StudioCanal, Universal
Réalisation : Peter Howitt Scénario : Neal Purvis, Robert Wade, William Davies
Montage : Martin Walsh Photo : Remi Adefarasin Musique : Edward Sheamur Durée : 90 mn
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Rowan Atkinson : Johnny English
Natalie Imbruglia : Lorna Campbell
John Malkovich : Pascal Sauvage
Ben Miller : Bough
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Johnny English
Royaume Uni / 2003
23.07.03
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Tout commence avec une carte de crédit. Profitant de la popularité énorme de "Mister Bean", la Barclays, banque anglaise, demande à l'acteur Rowan Atkinson d'incarner un espion gaffeur dans une série de pubs, de 92 à 97. Voilà comment est né "Johnny English".
Mais l'histoire ne finit pas là. Contrairement à de nombreuses parodies de James Bond, celle-ci sera écrite par les scénaristes de 007, eux-mêmes! En effet, deux des auteurs du film, Neal Purvis et Robert Wade sont à l'origine des deux derniers Bond : Le monde ne suffit pas et Meurs un autre jour. Ils travaillent même au prochain Bond et à une éventuelle série autour du personnage de Halle Berry, Jinx.
Ils peuvent espérer une franchise avec ce personnage de faux James Bond vu le succès du premier épisode. Rien qu'au pays de sa Majesté, le trépident English est - avant sa sortie française - le troisième succès de l'année. En Allemagne, il a attiré plus de trois millions de spectateurs. Au total, soit dans les 38 pays où il a déjà répandu ses maladresses, il a rapporté 120 millions de $, soit le plus gros triomphe non américain de l'année pour le moment. Sans compter les USA (10 millions de $ les 4 premiers jours) et la France. Ce sera un peu moins que pour Mister Bean, fort de ses 232 millions de $ de l'époque (1997).
Cette rentabilité repose sur le talent comique souvent sous-exploité de Rowan Atkinson, ancien ingénieur électricien. Il deviendra dès 77 l'un des comiques les plus drôles et les plus notoires de la BBC et de la scène londonnienne. Dès 81, il s'est lancé dans les One Man Show, à 26 ans. Puis il placera sur ses épaules des séries comme "Blackadder", des pièces comme "The Nerd", avant de créer pour ITV et HBO un personnage nommé Bean. La série sera diffusée dans 200 pays. Entre temps, Atkinson aura fait ses débuts au cinéma : en prêtre un peu timide dans 4 mariages et un enterrement ou en méchant dans Scooby-Doo, sans compter les moins bons Hot Shots 2 et The Tall guy.
On lui a opposé trois rôles secondaires majeurs : Natalie Imbruglia (chanteuse du hit "Torn", égérie Gap et L'Oréal) qui fait ici ses débuts sur grand écran, Ben Miller (comique de la scène et de la télé) et John Malkovich qui se plaignait d'avoir joué dans peu de comédies au cinéma.
Le film, tourné au printemps 2002 pour une quarantaine de millions d'euros, est lancé en France en plein été, face à Charlie's Angels 2. Il faudra donc choisir son mode d'espionnage : gag et pastiche ou bimbos et kitsch.
vincy
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