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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Arnold Kopelson productions, Punch productions Distribution : Warner Bros. Réalisation : Costa-Gavras Scénario : Tom Matthews, Eric Williams Montage : Françoise Bonnot Photo : Patrick Blossier Décors : Jan Pascale Musique : Thomas Newman, Philippe Sarde Directeur artistique : Ben Morahan Durée : 114 mn
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John Travolta : Sam Baily
Dustin Hoffman : Mac Brackett
Mia Kirshner : Laurie
Alan Alda : Kevin Hollander
Robert Prosky : Lou Potts
Blythe Danner : Mrs. Banks
Ted Levine : Lemke
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Mad City
USA / 1997
04.02.98
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Costa-Gavras signe son retour avec un face-à-face inattendu: Dustin et John.
Afin de permettre à Travolta de tourner dans les 6 semaines de libre qu'il avait (entre She's so lovely et Face/Off), le film a déménagé de MADison (Wisconsin) à MADeline (imaginaire, en Californie). Inachevé, le film n'a pas pu être présenté à Cannes.
Cette histoire-à-la-CNN prend place dans un musée: un garde est viré, il tue quelqu'un sans le vouloir, et prend le musée en otages durant 3 jours. Un reporter arriviste en profite pour approcher la victime-de-la-société. On avait offert le rôle du journaliste à Travolta. Il a préféré s'intéresser à celui du garde.
Une sorte de Chûte libre qui prend son envol depuis Ace in the hole - un portrait cynique des médias. Le film est inspiré librement du film de Billy Wilder (1951). Il peut être considéré comme une suite à Network, Les Hommes du Présidents (avec Dustin) ou même NBK...
Le film est efficace. Techniquement nickel. Un film qui ne dérange pas (c'est ce qui est inquiétant) mais qui frotte dans le mauvais sens du poil.
Trop conventionnel pour susciter une controverse, trop schématique même dans son scénario et ses personnages, il reste que Costa Gavras filme comme personne la manipulation médiatique. Ne pas oublier qu'il a 2 Oscars, une Palme d'or, et quelques hits à son actif.
La popularité des acteurs aidant, l'horreur médiatique apparait comme pathétique et dégoûtante. Costa Gavras n'hésite pas à désigner les médias comme une menace permanente, comme une armée dans une guerre inhumaine et sanglante.
Et pour quelques scènes le film laisse à méditer...le cinéma sert aussi à ça. Accuser.
vincy
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