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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : ARP, France 3 Cinéma
Distribution : ARP selection Réalisation : Benoît Jacquot
Scénario : Benoît Jacquot & Fabrice Roger-Lacan, d’après Benjamin Constant
Montage : Luc Barnier Photo : Benoît Delhomme Son : Jean-Claude Laureux Musique : Schumann Durée : 132 mn
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Adolphe
France / 2002
30.10.02
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A la base du nouveau film de Benoît Jacquot se trouve le roman Adolphe de Benjamin Constant. Ce récit est inspiré de la propre vie de l’écrivain dont il est une sorte de journal. Contrairement à ce que pourrait laisser présager son nom, les amours de Constant furent multiples et plusieurs de ses maîtresses l’inspirèrent pour le personnage d’Ellenore (dont Madame de Staël, célèbre femme de lettres).
C’est Isabelle Adjani qui a été l’initiatrice du film en proposant l’adaptation du livre de Constant à Benoît Jacquot. Leur première rencontre date d'un soir où le cinéaste est venu voir la comédienne dans "La Dame aux camélias". Au départ, le cinéaste s’est montré réticent, bien qu’Adolphe ait été un de ses livres de chevet à l’adolescence. Mais un face à face avec la comédienne a été suffisante pour convaincre le réalisateur de la possible adaptation du roman.
C’est également Isabelle Adjani qui a pensé à Stanislas Merhar (Nettoyage à sec, La Captive, La lettre...) pour interpréter le personnage d’Adolphe. Le jeune comédien, dont c’est le dixième film, considère Adolphe comme son plus beau rôle jusqu’à présent. On le retrouvera dans le prochain Michel Deville à la fin de l'année.
Le tournage s’est déroulé très rapidement avec peu de prises pour chaque scène. Le désir de Benoît Jacquot a été de capter l’essence de son actrice sur le moment. Et pour l’anecdote : les costumes d’Isabelle Adjani participent également de ce côté éphémère puisque Catherine Bouchard, en charge des costumes, a choisi des tissus indiens dont la fragilité était telle qu’ils ne pouvaient souvent résister plus de deux prises.
Le film n'a pas été retenu parmi les finalistes du Louis Delluc, mais très vite il a su séduire la critique française, qui y voit le vrai et grand retour d'Adjani, quelques mois après l'échec de La Repentie. Le film ne sortant que sur 150 copies devrait avoir un succès limité. Adjani sera de retour en 2003 chez Rappeneau. laurence
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