Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Walt Disney  

Production : Walt Disney Pictures
Réalisation : David Hand
Scénario : Ted Sears, Richard Creedon, Otto Englander, Dick Rickard, Earl Hurd, Merril de Maris, Webb Smith, Dorothy A. Blank
Photo : Maxwell Morgan
Musique : Frank Churchill, Leigh Harline, Larry Morey, Paul Smith
Durée : 83 mn
 

Adriana Caselotti : Blanche Neige
Lucille La Verne : La Reine, la Sorcière
Moroni Olsen : le miroir magique
Billy Gilbert : Atchoum
Pinto Colvig : Dormeur, Grincheux
Otis Harlan : Joyeux
Scottu Mattraw : Timide
Roy Atwell : Doc
 

 
 
Snow White and the Seven Dwarfs (Blanche Neige et les sept nains)


USA / 1937

04.05.38
 

A 65 ans d'intervalle, Blanche Neige aura reçu deux distinctions qui prouvent bien son apport au 7ème Art.




Les Oscars de 1938 honorèrent Walt Disney "pour son innovation singulière qui a pu charmer des millions de personnes et ouvrir un nouveau domaine dans l'avenir du divertissement." Un Oscar et sept petites statuettes saluèrent ce tour de force majeur dans l'histoire du cinéma. En 2002, le DVD de Blanche Neige fut récompensé par un Saturn Award. En effet, avec son collector, Disney avait créé un écrin magnifique pour la sortie de ce chef d'oeuvre sous format DVD (un best seller). Le film avait déjà reçu quelques prix des prestigieux critiques de New York, du Festival de Venise avant de se retrouver en étoile sur une dalle d'Hollywood Boulevard, et définitvement préservé dans la patrimoine artistique américain (en 89).

Un défi technique et artistique
Pourtant l'histoire commença mal. Les méchantes langues d'Hollywood, persuadées que le projet de Disney allait échouer, le surnommèrent "Disney's Folly".
Il s'agissait d'un véritable laboratoire, et d'une première. La folie tenait autant de l'ampleur de la production que du risque concernant le format long pour un film d'animation. Un spectateur allait-il pouvoir supporter plus d'une heure d'animation dans une salle de cinéma? Pour Disney le pari n'était pas seulement audacieux : il avait une partie de la réponse. Pour lui tout le secret tenait dans le réalisme de l'animation avec des personnages humains et vivants, des décors en perspective et une histoire alternant chansons, gags et émotions. Ils utilisèrent même une caméra multiplane pour accentuer la profondeur de l'image.Les défis ne manquent pas comme cette séquence cululant une cinquantaine d'animaux en mouvements synchronisés.
Les équipes d'Oncle Walt ont ainsi imaginé une cinquantaine de nains avant de se focaliser sur les 7 que l'on connait; on a ainsi évité Biggy (gros), Dirty (sale), Awful (laid), Jumpy (au dernier moment remplacer par Atchoum). Certaines scènes furent au mieux esquissées mais finalement abandonnées : l'emprisonnement du prince charmant dans le donjon de la Reine, un songe fantastique où Blanche Neige s'imagine danser avec son Prince dans les nuages, la construction du lit de Blanche Neige par les nains et des animaux de la forêt, ...

Un DVD à la hauteur du triomphe
Le DVD comprend d'ailleurs 5 scènes coupées au montage : une dispute entre Doc et Grincheux, la chanson de la soupe, un débat sur le cadeau à offrir à Blanche Neige, la construction du lit de Blanche Neige, le chaudron de la sorcière et même la chanson phare (Un jour mon Prince viendra chantée par Barbra Streisand). Au total on composa même 25 chansons pour seulement 8 retenues. Le perfectionnisme était le maître mot : Disney avait même placé les noms des nains en plusieurs langues sur leurs lits, afin de faciliter l'exportation du mythe. Tout comme les chansons furent traduites (et devinrent des classiques comme "Eh oh Eh oh, on rentre du boulot..."). Le film devait s'adresser à tous les publics. En adaptant le célèbre conte de Grimm, Disney allait marquer dès son premier long métrage un style : des histoires universelles, une imagination débridée, de l'humour mais aussi de la noirceur, des chansons rythmées, une animalerie omniprésente...
Le film coûta 1.5 million de $ (de l'époque!). 83 minutes animées, en couleur et avec le son! Un budget important qui fut largement rentabilisé par le triomphe populaire du film. Il s'agit d'un des dix films les plus populaires de l'histoire du cinéma mondial, sans compter les re-sorties en salles (62 en France, 67 et 93 aux USA). Rien qu'aux Etats Unis, il attira 70 millions de spectateurs dans les salles. Il ne fut battu que par Le Livre de la Jungle au Box Office des Disney.

La fondation d'un empire
Le succès fut si important que Disney a pu commencer à construire un trésor de guerre dans le but, en 53, de créer sa propre maison de distribution (Buena Vista) et son premier parc d'attraction (Disneyland Californie). Pour le moment, Blanche Neige, comme les suivants, étaient distribués par RKO. Le film est tellement particulier dans l'histoire du groupe qu'il fut le dernier classique à être distribué en vidéo (1994), un an après sa dernière sortie en salle.
La production de ce film pionnier a pris trois années complètes. La restauration (débvutée en 87) a pris quelques années de plus) avant de pouvoir graver un DVD obligatoire dans toute bonne vidéothèque. Car tous ces efforts ont contribué à réaliser le premier film musical narratif, le premier film doté d'une bande originale, le premier film à utiliser l'art du storyboard, le premier film développé en pensant aux marchés non anglophones, le premier film avec un programme de merchandising, le premier film d'animation a être sauvegardé par le National Film Registry.
Blanche Neige devint le champion du BO de 1938 et permit à Walt de créer les studios Disney (en achetant le terrain mythique de Burbank et ses 2000 mètres carrés). Un dessin animé fondateur, donc, qui sera suivi en 1940 de Pinocchio.

Les Frères Grimm
Ecrivains et érudits allemands nés en 1785 (Jacob) et 1786 (Wilhelm), les Frères Grimm furent professeurs, philosophes et proche de l'Empereur prussien dès 1841. Jacob rédigeait des ouvrages davantage scientifiques tandis que Wilhemlm se consacrait aux folklore populaire et à la littérature. En 1852, ils commencent à travailler sur le premier dictionnaire allemand.
Mais c'est en s'intéressant aux contes populaires allemands qu'ils acquérirent leur notoriété. Deux premiers volumes furent publiés de Contes pour les enfants et les parents (1812-1829). En 1857, avec quelques ajouts, une nouvelle édition parait sous l'appellation des Contes de Grimm.
Parmi ces contes, on retrouve Hansel et Gretel, Cendrillon, Tom Pouce, La Belle au Bois dormant, et bien évidemment Blanche Neige.  
 
vincy
 
 
 
 

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