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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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20th Century Fox
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Production : 20th Century Fox, Lightstorm Entertainment, Section 8, USA films Distribution : UFD Réalisation : Steven Soderbergh Scénario : Steven Soderbergh, d'après le roman de Stanislaw Lem et le film de Andrei Tarkovsky Montage : Mary Ann Bernard (Steven Soderbergh) Photo : Peter Andrews (Steven Soderbergh) Décors : Philip Messina Son : Larry Blake, Nicholas Renbeck Musique : Cliff Martinez, Beck, Nick Drake, Chick Corea Effets spéciaux : Cinesite, Rythm & Hues Costumes : Milena Canonero Durée : 94 mn
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George Clooney : Chris Kelvin
Natascha McElhone : Rheya
Viola Davis : Gordon
Jeremy Davies : Snow
Ulrich Tukur : Gibarian
Shane Skelton : le fils de Gibarian
Donna Kimball : Mme Gibarian
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Solaris
USA / 2002
19.02.03
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"Solaris" fut tout d'abord un livre de l'écrivain polonais Stanislaw Lem. Né en 1921, l'auteur peut être considéré comme un figure de la littérature de science fiction. On compte parmi ses romans les plus connus, La Cybériade et La voix du maître. Son œuvre fut à maintes reprises adaptée à l'écran, pour la télévision polonaise notamment (Adrzej Wajda), mais la transposition la plus connue est sans nul doute Solaris par Tarkovsky, en 1972 , qui bien que considérée comme une référence, n'a pas véritablement convaincu le romancier.
Peu passionné par tout ce qui touche l'anticipation, Steven Soderbergh se voit pourtant proposer l'opportunité de signer le remake de Solaris. Grand fan de l'original, James Cameron et sa société de production a bataillé plusieurs années pour en récupérer les droits. Les deux hommes s'entendent rapidement et le réalisateur de Titanic laisse très vite les coudées franches à son collègue pour se lancer dans l'écriture du scénario. Soderbergh dit s'être inspiré autant du film que du livre, tout en y mêlant sa propre approche.
Le casting, relativement réduit, se boucle en partie autour de fidèles du cinéaste. George Clooney, qui a déjà figuré au générique de Ocean's 11 et Out of sight, et Viola Davis (Traffic et Out of sight). Pour les autres rôles, Soderbergh se fie à sa mémoire de cinéphile. Il avait remarqué Natascha McElhone aux côtés d'Anthony Hopkins dans Surviving Picasso (on la vit aussi dans Ronin de Frankenheimer). Ses essais furent concluants, ainsi que ceux de Jeremy Davies, reconnu pour sa performance de jeune bidasse trouillard chez Spielberg pour Il faut sauver le soldat Ryan. Il trouve ici l'occasion de s'attarder dans un registre qu'il connaît bien, le lunatique de service, assez proche de son rôle de The Million Dollar Hotel de Wim Wenders (il faudrait voir à ne pas se faire trop cataloguer…). Le cinquième larron, Ulrich Tukur (vu dernièrement dans Amen de Costa Gavras) joue un personnage qui apparaît essentiellement sur un écran vidéo. Il fit donc ses tests en se filmant seul avec une petite caméra afin d'anticiper les conditions futures de son interpétation.
Partagé entre une terre futuriste et une station orbitale, le récit nécessita à la production de créer un environnement qui projette le spectateur quelques années en avant. Pour autant, le mot d'ordre ne fut pas de tomber dans le hi-tech débridé. La direction artistique entreprit d'adopter une ligne très classique et ancrée dans le réalisme (la station est fortement inspirée de son équivalent actuel ISS qui tourne au dessus de nos têtes). Quelques éléments plus fantaisistes furent disséminés dans les décors pour sortir du contemporain.
Sorti en Amérique du Nord en pleines fêtes de noël, Solaris n'a pas trouvé son audience, ne couvrant pas même la moitié de son budget au terme de son exploitation. Il faut admettre que la bande annonce très dépouillée ne permettait pas de créer une véritable attente de la part des multiples publics, auxquels finalement, le film s'adressait.
Qu'importent les résultats pour le fortuné réalisateur-producteur James Cameron, qui se dit depuis l'immersion plébiscitée de son paquebot plus préoccupé par concrétiser des rêves qu'aligner des blockbusters. Devenu rare, il prépare cependant un documentaire 3D pour écrans Imax, qui lui permettra de nous accompagner dans une nouvelle exploration des épaves sous-marines. Une véritable passion…
petsss
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