Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Clipsal films, Mad Chance, Malpaso productions, Village Roadshow pictures
Distribution : Warner Bros.
Réalisation : Clint Eastwood
Scénario : Howard Klausner, Ken Kaufman
Montage : Joel Cox
Photo : Jack N. Green
Décors : Richard C. Goddard
Musique : Lennie Niehaus
Effets spéciaux : ILM
Costumes : Deborah Hopper
Directeur artistique : Jack G. Taylor Jr.
Durée : 129 mn
 

Clint Eastwood : Dr. Frank Corvin
Tommy Lee Jones : Col. William Hawkins
Donald Sutherland : Jerry O'Neill
James Garner : Tank Sullivan
James Cromwell : Bob Gerson
Marcia Gay Harden : Sara Holland
William Devane : Eugene Davis
Toby Stephens : Frank Corvin, jeune
 

site officiel
 
 
Space Cowboys


USA / 2000

06.09.00
 

  Dans la catégorie "segment de marché oublié par les studios", voici les seniors. Les papys et mammys. Ceux qui ont connu Sean Connery en James Bond, Jack Nicholson en motard, et Robert Redford pieds nus dans le parc...




Space Cowboys offre une belle brochette de cartes vermeille du cinéma (la plupart oscarisés): Eastwood, Sutherland, Garner (Maverick), Cromwell (Babe) et le tout "jeune" Tommy Lee Jones. Question interprétation, on est certain du résultat tellement tous ces vétérans ont su jouer dans tous les genres...
Il y aura une solidarité, une camaraderie évidente entre ces "vieux" qui ont tout vu. Question marketing, Warner ne devrait avoir aucun mal à "vendre" ce quatuor de héros grisonnant et ridé, tellement chacun véhicule un capital affectif qui s'est étoffé avec le temps. D'autant qu'en cette ère de "produits pop corns pour jeunz", Space Cowboys risque d'apparaître comme un OVNI hollywoodien. Se distinguer c'est déjà avoir de la valeur.
Reste une énigme : Eastwood a-t-il encore la côte? En tant qu'acteur, il a prouvé avec In the Line of Fire, il y a 6 ans, qu'il pouvait être un héros désenchanté mais crédible. Au cours de la première partie des années 90, il a aligné deux hits comme réalisateur : le western noir Unforgiven et le drame romantique Sur la route de Madison. Le sous estimé Absolute Power avait fait la clôture de Cannes en 97. Ses deux derniers essais sur la société et la justice américaine, Midnight in the Garden... (le sud, la bourgeoisie, l'homosexualité) et True Crime (la peine capitale), avaient moins convaincu. Pourtant son souci de décrire la civilisation US sous toutes ses coutures prend une cohérence frappante, film après film. Il lui restait à traiter la conquête spatiale, au delà de la dernière frontière. Le rêve accompli (et inachevé) de l'Amérique.
Car, en quelques sortes, Eastwood revient aux sources. Après avoir tué le western (Unforgiven), il le réssucite dans l'espace, certainement pour le plus grand bonheur de ses fans. Il a souhaité une authenticité à toute épreuve, plutôt que de jouer sur le fantaisiste. Space Cowboys a été filmé au NASA Johnson Space Center à Houston mais aussi au Kennedy Space Center à Cap Carnaveral. Eastwood a engagé Henry Bumstead (L'arnaque) pour la direction artistique du film afin de reproduire le plus fidèlement possible le nouveau Mission Control Center de Houston, dans les conditions exactes d'un suivi de vol.
Le sujet est on ne peut plus basique, déjà vu (une mission qui se passe mal), et on se doute qu'Eastwood, dans son optique nombriliste (l'Amérique au coeur du monde) et avec un esprit volontairement critique (ici l'Homme face aux nouvelles technologies) ne va pas simplement clamer "Houston we have a problem". Notamment, en lisant le synopsis, le partage de la connaissance, l'expérience de l'âge deviennent des thèmes sous-jascents. Le scénario est d'autant plus crédible qu'entre temps c'est un autre astronaute, un vrai, John Glen qui a été renvoyé dans l'espace, à l'âge de 77 ans pour une mission historique...
Si le film n'est pas un événement médiatique, il peut malgré tout, avec de bonnes critiques, faire un hit inattendu, sans réel concurrent dans sa catégorie. En Europe, il sera aidé par ses avant-premières à Venise puis Deauville. La Mostra de Venise rendra, surtout, un hommage vibrant à Clint Eastwood (en la personne de Sharon Stone) pour l'ensemble de sa carrière.  
 
vincy
 
 
 
 

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