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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Serendipity Point films, Alliance Atlantis, ISL Film, Téléfilm Canada, Hungaria Motion Picture Fund, Intecom, ORF Distribution : Metropolitan filmexport Réalisation : István Szabó
Scénario : István Szabó, Israel Horovitz Montage : Michel Arcand, Dominique Fortin Photo : Lajos Koltai Décors : Christian Eder, Attila Köves, Miklos Molnar Musique : Maurice Jarre, Franz Schubert Costumes : Györgyi Szakács Directeur artistique : Zsuzsanna Borvendég Durée : 181 mn
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Ralph Fiennes : Ignatz Sonnenschein, Adam Sors, Ivan Sors
Rosemary Harris : Valerie Sors
Rachel Weisz : Greta
Jennifer Ehle : Valerie Sonnenschein
Deborag Kara Unger : Carole Kovacs
Molly Parker : Hannah Wippler
James Frain : Gustave Sonnenschein
John Neville : Gustave Sors
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Sunshine (A Napfény íze - The Taste of Sunshine)
Hongrie / 1999
03.05.00
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The Taste of Sunshine, devenu Sunshine tout court, est une super-production de 3 heures avec un acteur plusieurs fois nominé aux Oscars (et adéquate dans les fresques historiques) jouant 3 rôles à travers 3 époques.
Il a fallu l'aide de producteurs allemands, canadiens et australiens pour que le cinéaste hongrois le plus réputé, Istvan Szabo, puisse réaliser cette épopée politico-historico-romantique. Szabo a par ailleurs reçu de nombreux prix prestigieux : Ours d'argent à Berlin, Prix du jury, meilleur scénario à Cannes, plusieurs Léopard d'Or à Locarno, un British Award du meilleur film étranger (son plus fameux film : Colonel Redl), ou encore une nomination aux Indie Spirit Awards américains. Impressionnant.
Le palmarès s'est allongé avec Sunshine. 14 nominations aux canadiens - c'est une co-production canado-européenne - Génie Awards (dont près de la moitié pour les acteurs), record de l'année, devancant l'Egoyan. Mais surtout, outre la nomination du Meilleur film aux European Film Awards, Szabo a reçu le Prix du meilleur scénario. Le film a aussi récolté le prix d'interprétation masculine (Ralph Fiennes, gage qualité) et le prix de la mailleure photo (grâce au très réputé compatriote Lajos Koltai qui a aussi fait celle de La Légende du pianiste sur l'océan).
On l'aura compris, la production est là pour prouver sa qualité artistique. Et même s'il s'agit d'une pure fiction, il y a des échos à la réalité dans le script : le personnage d'Adam Sors (qui dans le film est médaillé olympique en 36) est inspiré des vies de Attila Petschauer et Endre Kabos, aussi tués durant la Shoah.
La maison des Sonnenschein n'est autre que celle où le cinéaste a grandit. Et l'actrice Jennifer Ehle qui joue la jeune Valérie est la véritable fille de Rosemary Harris, qui joue Valérie vieille.
Gros budget, de nombreux lieux de tournage (Vienne, Budapest, Paris...), casting international... Sunshine devrait régaler les amateurs de films grande époque, dans les circuits d'art et d'essai. Très nord-américain dans son scénario, sa ligne dramatique, les spectateurs français risquent de passer à côté (cf Le Violon Rouge). Les Allemands, Britanniques et Canadiens devraient au contraire plutôt l'apprécier. vincy
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