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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Mirage Enterprises, Miramax Films, Paramount pictures, Timnick films Distribution : Bac films Réalisation : Anthony Minghella Scénario : Anthony Minghella, d'après le roman de Patricia Highsmith Montage : Walter Murch Photo : John Seale Décors : Bruno Cesari Musique : Gabriel Yared Costumes : Gary Jones, Ann Roth Directeur artistique : Stefano Ortolani Durée : 139 mn
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Matt Damon : Tom Ripley
Gwyneth Paltrow : Marge Sherwood
Jude Law : Dickie Greenleaf
Cate Blanchett : Meredith Logue
Philip Seymour Hoffman : Freddie Miles
Jack Davenport : Peter Smith-Kingsley
Philip Baker Hall : Alvin MacCarron
Sergio Rubini : Inspecteur Roverini
James Rebhorn : Herbert Greenleaf
Celia Weston : Tante Joan
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The Talented Mr. Ripley (La talentueux Monsieur Ripley)
USA / 1999
08.03.00
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Minghella. Oscar. Damon. Oscar. Paltrow. Oscar. Blanchett. Nominée seulement. Gasp. Jude Law a du se sentir un peu seul, sans Oscars. Pourtant c'est Matt Damon qui joue lé "bad guy" envieur, frustré, et tueur. On verra bien s'il l'a mérité son Oscar...
Pour Jude Law, il s'agira de faire décoller sa carrière. Après son eXistenZialiste film de Cronenberg, il a tous les atouts en main pour faire parler de lui. The Talented Mr. Ripley est à coups sûr l'un des événements de l'année.
Produit par Sydney Pollack, écrit par Patricia Highsmith (Strangers on a train d'Hitchcock, Le Cri du Hibou de Chabrol ou encore Dîtes lui que je l'aime de Miller), le film signe le retour du multi-oscarisé Anthony Minghella, 3 ans après son Patient Anglais. Minghella, qui au départ ne devait que écrire et produire ce film, se trouve de nombreux points communs avec le personnage. Il décide de le réaliser, songe à Cruise durant un temps, engage Damon, lui fait perdre 15 kilos, apprendre le piano, ... Il a eu le "nez" d'engager Damon avant Good Will Hunting, Paltrow avant Shakespeare in Love et Blanchett avant Elizabeth... Sur une musique (somptueuse) de Gabriel Yared, le cinéaste revient avec une production artistiquement éblouissante (mélangeant toujours la confusion des sentiments et l'art italien).
Le film a été tourné il y a un an dans différents endroits de l'Italie : Rome, Venise, Palerme, Naples... Plus psychologique, ce thriller va avoir quelques problèmes à se "vendre". Par exemple, les médias vont devoir traiter un film avec Affleck (un polar pour jeunes) et donc celui avec Damon, qui sortent le même jour. Ensuite, les premières projections tests ont surpris le public habituel de Paltrow et Damon : le rythme serait lent, le film long (la génération MTV est sans pitié), mais les acteurs sont tous excellents, et surtout la fin, surprenante, a convenu à tout ce public-pré-choisi.
Cela explique sans doute pourquoi les deux studios ont réservé une sortie "limitée" durant les fêtes, afin de pouvoir concourrir aux Oscars, en attendant une saison (janvier) plus propice à un public adulte, à des films "art et essai", et en profitant des palmarès divers et variés comme argument commercial. La bande annonce (d'ailleurs très trompeuse) est pourtant explicite : le film est avant tout un drame psychologique et sentimental, et non pas un thriller-poursuite. On verra ce que Minghella voudra faire de ce film : allégorie, portrait ou simple polar?
Il assure en tout cas qu'il sera très diff du film de René Clément, Plein Soleil (1960). Plein Soleil était ressorti avec un certain succès sous le titre de Purple Noon aux USA en 97. Le film est déjà une adaptation du roman de Highsmith (publié en 55), et mettait en vedette Alain Delon, Marie Laforêt, Maurice Ronet, Elvire Popesco, et en caméo Romy Schneider. On notera que dans ce film comme dans celui de Minghella, le bateau a une importance cruciale. Voilier perdu en pleine mer, et scène-paroxysme du film.
Damon compare son personnage à Hannibal Lecter : "immoral mais totalement fascinant." Comme Hannibal, Ripley fut l'objet d'une série de bouquins, ce qui pourrait ouvrir à une série de films - mais on voit mal Minghella faire de son Tommy un James Bond. vincy
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