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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Universal
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Production : Kennedy/Marshall, Ludlum Entertainment, MP Theta productions, Universal pictures Distribution : UIP Réalisation : Paul Greengrass Scénario : Tony Gilroy, d'après le roman de Robert Ludlum Montage : Christopher Rouse, Richard Pearson Photo : Oliver Wood Décors : Dominic Watkins Musique : John Powell Costumes : Dinah Collin Durée : 109 mn
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Matt Damon : Jason Bourne
Joan Allen : Pamela Landy
Franka Potente : Marie
Brian Cox : Ward Abbott
Julia Stiles : Nicky
Karl Urban : Kirill
Gabriel Mann : Danny Zorn
Marton Csokas : Jarda
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La mort dans la peau (The Bourne Supremacy)
USA / 2004
08.09.2004
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Un espion de plus dans le cinéma hollywoodien. Mais rassurez-vous, Robert Ludlum, mort en 2001, n'a écrit que 3 Bourne. Cette trilogie s'achève avec"The Bourne Ultimatum" (La vengeance dans la peau), planifié pour 2006. Universal n'aurait pas de quoi s'en priver puisque le premier épisode a été un succès inespéré (121 millions de $ aux USA, 69 millions de $ dans le monde). Le second a déjà fait beaucoup mieux aux Etats Unis puisqu'il a déjà rapporté 160 millions de $. Reste l'énigme du marché français. La Mémoire dans la peau avait battu Le Pianiste (Palme d'or, plus de salles et Polanski) en première semaine avec presque 400 000 entrées. Mais avec la concurrence rude de Spielberg et Shyamalan, Bourne 1 avait disparu de l'affiche en 7 semaine après un petit chiffre de 800 000 entrées. La mort dans la peau ne devrait pas répéter le schéma. D'abord le Spielberg est largement moins bon et moins divertissant. Ensuite le Shyamalan sera déjà en fort déclin. Reste Catwoman, qui sort le même jour. A priori, le Pitof ne devrait pas faire trop de mal à l'espion amnésique.
Et ce malgré le changement de capitaine. Doug Liman, réalisateur de l'opus un, producteur du second, devait piloter la trilogie. Sans aucune explication (si ce n'est peut-être un agenda surchargé : une réalisation, une série TV, deux productions), il a abandonné le navire. Paul Greengrass a repris le flambeau. Ours d'Or à Berlin avec le magnifique Bloody Sunday (en 2002), cet ancien documentariste est intervenu tard dans le processus de la "sequel". Damon souhaitait d'abord lire un script solide avant de se décider. Pour le premier épisode, il n'était que le second choix (Brad Pitt avait la préférence de Liman, qui doit être heureux puisque son prochain film aura Pitt en star). Universal devait donc s'assurer du oui de l'acteur, comme de celui de Cox et Stiles qui reviennent dans le second épisode. Même si ce sont des productions moyennes (75-80 millions de $ de budget), la franchise doit rester rentable et séduisante.
Pourtant Bourne n'est pas n'importe quelle trilogie dans le genre (action, thriller). Le film a une couleur, une tonalité, une froideur même. La noirceur du personnage principal et son décor européen contraignent les producteurs à respecter un style, presque réaliste, qui trouve ses origines dans le cinéma hollywoodien des années 70. Cela explique pourquoi Universal préfère lancer Bourne en avant première européenne au festival de Locarno que sous les paillettes de Venise. Question de crédibilité.
Damon acceptant de ré-endosser son rôle, le tournage débute en novembre 2003 à Berlin, dans les fameux studios Babelsberg. Durant l'hiver, les équipes se baladent en Inde et à Moscou. Matt Damon venait de tourner Les Frères Grimm (de Terry Gilliam) et s'apprêtait à retrouver Ocean's 12 (de Steven Soderbergh).
L'histoire du livre plaçait la Chine au coeur d'une crise diplomatique avec les USA. Le scénario a pris de grandes liberté avec le roman de Ludlum, en se basant davantage sur les chaos de l'après Guerre Froide. "The Bourne Supremacy" avait été publié en 1986, il y a 18 ans. La suite est censée lui permettre de retrouver sa véritable identité et d'affronter les ennemis de la CIA, notamment le Chacal.
Damon d'ici là aura tourné le remake d'Internal Affairs, par Scorsese, et avec Di Caprio. Suprême, non? vincy
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