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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ocean films
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Production : Reverse Angle, IFC Distribution : Océan Films Réalisation : Wim Wenders Scénario : Michael Meredith, Wim Wenders Montage : Moritz Laube Photo : Franz Lustig Format : 35mm Décors : Nathan Amondson Musique : Thom & Nackt Durée : 118 mn
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Rhonda Stubbins White : Dee Dee
Jeris Lee Poindexter : Charles
Yuri Z. Elvin : Officer Elvin
Burt Young : Sherman
Richard Edson : Jimmy
Wendell Pierce : Henry
Shaun Toub : Hassan
John Diehl : Paul
Michelle Williams : Lana
Bernard White : Youssef
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Land Of Plenty
Allemagne / 2004
22.09.04
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Wim Wenders, l’artiste total, le philosophe, prête souvent à la controverse. Pour beaucoup sublimes, pour d’autres prétentieux, ses objets cinématographiques établissent, depuis le début des années 70, une œuvre des plus hétérogène quoique issues d’un auteur portant son intégrité artistique à bout de bras. Les rares succès financiers du réalisateur allemand ne furent jamais obtenus au prix d’un ploiement éthique ou d’un assèchement des exigences créatrices ou auteuristes. Né à Düsseldorf en 1945, Wenders abandonne rapidement ses études de philosophie et de médecine puis échoue au concours de L’Idhec (ancien nom de la Fémis), en 1966. Il commence à fréquenter assidûment la cinémathèque, à Paris. En 1970, Il réalise son premier long-métrage, Summer in the City.
Land of Plenty saura-t-il se hisser au rang des films cultes du réalisateur, tels que Alice dans les villes, L’Ami américain, Paris, Texas, Les Ailes du désir, Par delà les nuages, Buena Vista Social Club ? L’ambition initiale de Wenders était de faire un film sur l’Amérique d’aujourd’hui, pour y aborder les thèmes qui le préoccupent, en tant qu’Européen vivant et travaillant aux Etats-Unis. Après avoir pensé à réaliser un documentaire, il s’est aperçu qu’à travers une fiction, il pourrait d’autant mieux évoquer les sujets qui le tenaient à cœur, qu’ils seraient traités avec une plus grande distance : « A partir du moment où je racontais une histoire, je m’interdisais d’asséner un message politique ou religieux. Je n’ai jamais été partisan des polémiques. »
Le drapeau américain est un symbole visuel important dans Land of Plenty. Selon Wim Wenders : « C’est une arme à double tranchant qui véhicule le meilleur et le pire de l’Amérique. » Presque choquante pour un Français, l’omniprésence du drapeau représente pourtant un instrument de défense de la liberté et des droits de l’homme. Cependant, comme le dit Wenders, c’est aussi « un symbole dont se sert cyniquement le monde des affaires, régit par le droit du plus fort. » et la propagande patriotique et politique. Etrangement, encore, « Plus le quartier est pauvre, plus les gens s’avèrent fervents patriotes. C’est dans les régions où l’Amérique manque le plus à ses promesses que l’Amérique est la plus révérée » et ce type de symboles, les plus présents.
Au chapitre du casting, Richard Edson, égérie virile du cinéma indépendant pour Jim Jarmush, Spike Lee ou Raphaël Nadjari, vient compléter la présence du solide John Diel (New York 1997 , de John Carpenter, The Hi-Lo Country, de Stephen Frears, Ma mère, moi et ma mère , de Wayne Wang, Nixon , d’Oliver Stone…) et le surprenant - mais légitime - premier rôle de Michelle Williams, ancienne de la série Dawson’s Creek.
axel
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