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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Fidélité Productions, Le Studio Canal +, Gimages, Film office Distribution : Mars distribution Réalisation : Laurent Tuel Scénario : Laurent Tuel, Constance Verluca Montage : Andréa Sedlackova Photo : Denis Rouden Son : Olivier Le Vacon, François Waledisch Musique : Krishna Levy Maquillage : Manuela Taco, Stéphanie Gouzier Durée : 85 mn
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Karin Viard : Marianne
Charles Berling : Jacques
Ludivine Sagnier : Daphnée
Camille Vatel : Aude
Alexandre Bongibault : Julien
Manuela Gouragy : Mme Worms
Pierre Julien : M. Worms
Aurélien Recoing : Inspecteur Mayens
Julien Boisselier : Patrick
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Un jeu d'enfants
France / 2001
20.06.01
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Un jeu d'enfants résulte avant tout d'une volonté commune à deux producteurs, Marc Missonnier et Olivier Delbosc, de créer un label de films de genre : "Bee Movies". Cette prise de position originale dans le cadre de la production cinématographique française s'explique par un désir de leur part de retrouver cette forme d'énergie propre aux films à petits budgets, les prises de risques que ceux-ci peuvent se permettre, et cette envie de se dépasser dans la création.
La particularité de "Bee Movies" est de rester fidèle aux codes des films de genre tout en demeurant ancré dans l'imaginaire fantasmatique français, sa culture, son passé et son contexte.
Les deux producteurs ont ensuite proposé au réalisateur Laurent Tuel (Le rocher d'Acapulco) de faire un film sous leur label et d'inaugurer ainsi leur nouveau "bébé".
Le réalisateur a tout de suite mis une option sur la thématique fantastique, désireux de mettre en scène un scénario qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années.
Après Un jeu d'enfants, Bee Movies projette de produire un film de gangsters, une comédie fantastique, un film d'horreur et d'autres petites perles sous étiquettes.
Le lancement d'une telle aventure est une première en France et devrait offrir la chance à de nombreux jeunes réalisateurs de tourner leur premier long-métrage avec des budgets minimes (Un jeu d'enfants n'a coûté que 7 millions de francs), mais avec une collaboration active de Canal + Écriture et des innovations techniques qui entourent l'ensemble des projets (nouvelle caméra Aäton, chaîne de post-production entièrement numérique, etc).
La trame d'Un jeu d'enfants, Laurent Tuel l'avait en lui depuis qu'il s'était interrogé sur ce qui lui ferait le plus peur en se projetant dans le rôle d'une victime. Il en a conclu qu'il serait terrifié par un mal qui vienne de ceux qui lui sont le plus chers, ses propres enfants, contre lesquels il est impossible de lutter sans se détruire soi-même.
Pour interpréter cette famille aux prises avec elle-même, le réalisateur s'est tourné vers Karin Viard et Charles Berling, tous deux représentants d'un certain cinéma français psychologique, dont le jeu naturel était parfaitement adapté et délicieusement atypique dans un projet de ce type.
Ainsi, Berling incarne Jacques, le mari ambitieux qui passe à côté de l'amour que sa femme lui offre, et Karin Viard devient Marianne, l'archétype de la femme au foyer, fragilisée par un "accident" dans son passé qui lui fait douter de son état mental lorsque les éléments se déchaînent sous son toit. C'est elle pourtant qui devra lutter seule contre le mal qui ronge sa famille puisque Jacques se déconnecte peu à peu de la réalité et sombre dans la folie.
Filmé en 27 jours, Un jeu d'enfants nécessita de morceler le tournage afin de filmer toutes les scènes situées dans le même décor (il y en a 22 au total malgré la sensation de huit clos). Cette difficulté supplémentaire liée au manque de temps était sans doute l'exercice le plus périlleux pour les acteurs qui devaient basculer d'un état à un autre après chaque séquence.
romain
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