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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Wasabi
France / 2001
31.10.01
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MAUVAISE MAYONNAISE
"Elle sait qui est sa mère ?"
Wasabi est un produit marketing sans âme, une comédie pas drôle, un film d'action sans rythme, bref une vraie catastrophe. Au moins dans Taxi 2, il y avait des voitures, dans Yamakasi des Ninjas des cités, dans Le Baiser Mortel du Dragon, Jet Li : Wasabi c'est juste rien. Le film souffre d'une absence cruelle de scénario. Luc Besson recycle toujours ses parties de playmobil, mais malheureusement même enfant, il était dépourvu d'imagination : l'intrigue est anémique, les dialogues creux, les personnages caricaturaux et surtout peu exploités.
De plus la mise en scène est totalement impersonnelle. Gérard Krawczyk devrait prendre un stage chez un réalisateur japonais. Les combats sont confus, l'utilisation de la musique est foireuse. Il n'a aucun sens du timing comique et la plupart des gags tombe à plat malgré l'abattage de Michel Muller.
Enfin, Wasabi manque de rythme et ennuie avec 45 minutes inaugurales de bavardages et des trémolos sentimentaux à n'en plus finir. Le héros - une brute au grand cœur que c'est rigolo et original…- pleure depuis 19 ans, sa belle japonaise avec qui il a vécu… 8 mois. Il a une fille cachée - mon dieu, du jamais vu - et ne veut pas lui avouer de suite sa paternité -source de gag assuré -.
Certes on n'espérait pas un chef-d'œuvre, mais juste un minimum de divertissement. Il y a plus de gags, d'entrain, d'énergie dans 5 minutes de Rush Hour 2 que dans tout Wasabi, mené à un train de sénateur.
En reprenant la formule quelque peu éventée du buddy-movie à l'Américaine avec un duo d'acteurs que l'on aime bien : Jean Reno et Michel Muller, en ajoutant une pincée d'exotisme avec la jolie et énergique japonaise Ryoko Hirosue, Luc Besson sait que son film aura son succès public. L'intelligence du spectateur, il s'en contrefiche, l'important c'est le premier mercredi et la vente du film à l'étranger. Il reprend toujours le même type d'affiche, travaille la bande-annonce (plus drôle que le film c'est dire), fait de beaux dossiers de presse cartonnés. Vendre il sait donc, le reste… yannick
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