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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Waterboy (Le porteur d'eau)
USA / 1998
09.06.99
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OU COMMENT SE NOYER DANS UN VERRE D'EAU
"Ne gaspillez pas l'eau !"
On a déjà fait mieux dans le style comédie américaine aussi grasse qu'un hamburger de chez Mc Do...
Billy, le porteur d'eau de l'équipe de football de son université, n'arrête pas de se faire insulter, humilier et abuser par les joueurs. Mais comme il est un peu simple d'esprit (ça on l'aura remarqué), au lieu de répliquer il serait prêt à tendre l'autre joue. Pourtant, à bout de nerfs, il finit par se réveiller et empoigner un des "méchants" afin de lui faire mordre le gazon. C'est alors qu'on lui propose de faire partie de l'équipe et, on sans doute, il en deviendra la coqueluche, s'affirmera, se trouvera une fiancée et aura pleins d'enfants (on lui souhaite bien du bonheur en tout cas). Bref, vous l'aurez compris, The Waterboy, ne s'aventure pas hors des sentiers battus des bonnes comédies à l'humour extrêmement lourd. Il s'enlise même dans les clichés et les gags téléphonés. En plus, les plaisanteries, faute de nous faire rouler sous le fauteuil, nous sont servies à toutes les sauces. On sait que les Boucher ont des menus gastronomiques originaux. Mais une fois que l'on assiste à un de leurs dîners, nous présentant des serpents, ils ne devaient pas se sentir obligé de nous servir des alligators le lendemain. Que voulez-vous, il semble que le public soit considéré comme n'ayant pas un QI supérieur à celui du protagoniste...
On aura vu Adam Sandler dans des rôles plus intelligents et plus frais, comme The Wedding Singer. Le potentiel de l'acteur, une fois de plus, n'est pas exploité à son maximum. Ne réussissant, finalement, qu'à nous faire détester ce pauvre Boby. Quant à Kathy Bates, on se demande encore comment une actrice aussi talentueuse se retrouve dans une telle galère ?? Maîtresse de maison au goût plus que discutable, elle n'est pas sans rappeler la mère, tyrannique et abusant du chantage, de Carrie.
Même s'il est judicieux de laisser ses préjugés à la porte d'une salle de cinéma et d'essayer de rentrer dans le film, il ne faudrait pas que l'on prenne les spectateurs pour le compagnon de Maman Boucher, c'est-à-dire un âne. Le film a tout de même le mérite d'explorer le monde du sport universitaire le plus pratiqué avec des yeux d'adolescents nostalgiques des années 60. La fête de veillée d'encouragement nous replonge dans Grease et le coach, Henri Winkler, insuffle un air d'Happy Days sur ce terrain de foot sponsorisé par Adidas. Cependant, cet argument n'explique pas à lui seul l'engouement pour ce film en Amérique du Nord...
alix
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