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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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What Dreams may come (Au delà de nos rêves)
USA / 1998
02.12.98
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CAUCHEMARDESQUE
"Don't give up !" (répété au moins 10 fois durant le film)
Cela ne sert à rien de tirer sur l'ambulance surtout si le héros est mort.
Tout était fait pour que ce film soit une fresque superbe, audacieuse, lyrique, mystique même.
Il n'en reste que les couleurs, l'impression. Mais rien de flamboyant dans le coup de pinceau. Et surtout vide de sens, avec des effets si soulignés qu'ils détruisent l'émotion.
Pourtant on sent qu'il a fallu beaucoup de travail pour aboutir à cette oeuvre. Le projet était ambitieux. L'after-life (l'au-delà) est toujours fascinant que ce soit en peinture ou au cinéma.
Mais un film ne repose jamais uniquement sur des effets spéciaux et un esthétisme exacerbé.
L'interprétation - correcte, même si décevante pour ceux qui ont pu admirer Williams dans The Fisher King - ne sauve pas les dialogues stupides et creux (sorte de confiture new age et scientologiste).
Quant au scénario, il accumule les erreurs : morale ultra-chtrétienne (le suicidé va en enfer), monde manichéen (enfer-paradis), positivisme californien, valeurs familiales conservatrices... Melting pot de cette pseudo philosophie de vie que veut nous imposer l'Amérique.
Au final, un film visuellement puissant et créatif (surtout le passage dans les enfers), sur une histoire sans imagination. Le comble. Preuve qu'Hollywood maîtrise mieux la technique que le scénario. Dénué d'idées, ce film se noie sous les bons sentiments et une fin niaise. Un rêve qui n'a jamais existé... vincy
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