Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Eon  



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The World Is Not Enough (Le monde ne suffit pas - James Bond 19)


/ 1999

01.12.99
 



FINAL FANTASY XIX





"- La vie ne vaut d'être vécu que si elle est un rêve..."

Difficile de critiquer un film qui n'oeuvre que pour le divertissement et se produit à partir de recettes établies depuis 18 opus précédents. Tous se ressemblent, et tous sont différents. Chacun est attaché à ses propres valeurs "bondiennes". Certains préféreront la noirceur et la dureté de Sean Connery, d'autres la légèreté et l'humour de Roger Moore. Cependant, après le désastreux Tomorrow Never Dies, on ne peut que féliciter les producteurs d'avoir redresser la barre.
Bien sûr, il a ses faiblesses : la première attaque visant Elektra King devient invraisemblable avec la fin du scénario, le final est un peu décevant (comparé aux scènes d'actions précédentes), le méchant Carlyle n'épate personne et sa mort est plutôt minable, la fade Denise Richards a un rôle insignifiant (si ce n'est ses seins...), et enfin l'enchaînement de certaines séquences semble parfois un peu lourd...
Heureusement, il y a le reste. Brosnan est décidément un très bon 007. Inutile de se répéter. Beau, charismatique, quelques failles dans la personnalité et une façon de tuer à faire froid dans le dos. La grande force de cet épisode réside dans le scénario : l'enjeu politico-économique est crédible, mais surtout les personnages sont fouillés. Pour la première fois, les seconds-rôles ne sont pas de passage : M, Q, le nouveau R et la jalouse Miss Moneypenny appartiennent à l'intrigue ou s'ancrent dans la légende. Mention spéciale d'ailleurs à Dame Judy Dench, oscarisée plus tôt dans l'année, qui donne ici des répliques nombreuses tant à Brosnan qu'à Marceau et Carlyle. On en apprend davantage sur les rapports entre 007 et sa chef. Une humanisation bienvenue, accentuée par une forte diminution du placement-produits.
Le choix de Michael Apted a la réalisation n'est pas innocent : il a forcé sur le drame et le relationnel entre les protagonistes. Ce n'est pas forcément subtil, mais ça a le mérite d'apporter un peu de consistance à un film d'action archi-déjà-vu. Evidemment la James Bond Girl Richards et le méchant Carlyle en pâtissent au profit de Dench et Marceau.
Car l'autre bonne surprise de ce film c'est Sophie Marceau. On la savait à l'aise dans le genre romantique et épique. On peut dire que l'action lui sied bien. Elle devient une des gentille-méchantes les plus intéressantes en 30 ans de jamesbonderies. Et on comprend pourquoi elle ne trouve plus sa place dans le cinéma français... Sans être une grande actrice, elle ne manque ni de panache ni de glamour. Avec de véritable face-à-face avec l'espion anglais, elle s'offre depuis BraveHeart son meilleur film anglophone.
Reste l'action. De très belles séquences et des plus banales. On retiendra l'ouverture dans deux villes différentes (rare), incluant une poursuite superbe sur la Tamise, mais aussi l'explosion de l'usine de caviar de Bakou ou encore la scène de torture à Istanbul. Un film qui défie la réalité et nous plonge dans une série de fantasmes érotico-héroïques. Une sorte de grand jeu où chacun y trouve son compte. De 007 à 77 ans.
 
Vincy

 
 
 
 

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