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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Yamakasi - Les Samouraïs des temps modernes
France / 2001
04.04.01
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POWER RANGERS – LA CITE
" - Lundi c'est safari"
Mon dieu que cela faisait peur. Un film produit par Luc Besson, gage de recettes appliquées dans un seul but : attirer le jeune public dans les salles, réalisé par le cinéaste de Bimboland et XXL, Ariel Zeitoun, bref un " spécialiste " du cinéma d'action, le premier réalisateur Julien Seri " viré " pour cause de retard, des acteurs non professionnels… Luc Besson a même pris soin d'avertir les critiques avant la projection pour leur demander d'être indulgent. Bref cela fleurait bon la catastrophe…
Comme prévu, le film Yamakasi a les défauts des productions Luc Besson : moqueries faciles contre les flics, psychologie ultra-simpliste, jeux minimalistes des acteurs, scénario d'une rare indigence et cible pré-adolescente soulignée à gros traits rouges. Mais contrairement aux deux Taxi, le film reste relativement sobre et cette absence de prétention donne un charme totalement désuet au film, sorte de power rangers gentillet made in France. Chaque Yamakasi a sa particularité, son signe distinctif et un nom amusant (une idée de Luc Besson), le but : créer des super-héros des cités. Leur présentation, déjà montrée dans la très efficace bande-annonce est sans doute le moment fort du film. Un film qui réussit plus dans le registre de la comédie que dans le registre de l'action. La faute sans doute à une réalisation très plan-plan (hormis peut-être la scène d'ouverture) qui ne parvient pas à donner du rythme au film malgré le rap assourdissant en fond sonore. Du coup et cela est regrettable, le film limite les performances athlétiques des 7 Yamakasi. Le reportage télévisé à l'origine de la notoriété du groupe était autrement plus impressionnant. De plus, les Yamakasi ne sont pas des acteurs-né et cela se sent. Les scènes dramatiques, notamment les prises de conscience à l'hôpital sonnent horriblement fausses, mais cela, du coup renforce le mérite des vrais comédiens, celui de Maher Kamoun, le copain flic, en particulier, dans le seul rôle un peu fouillé du film.
Bref Yamakasi- Les Samouraïs des temps modernes , titre débile d'ailleurs étant donné que Yamakasi est un terme zaïrois et que les Samouraïs étaient des mercenaires japonais se battant au sabre et non des Ninjas, n'est pas terrible-terrible avec toujours cette morale anti-flic consternante - on fête au champagne la démission de l'ami policier, mais les enfants devraient adorer. Les autres… yannick
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