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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tre uomini e una gamba (Trois hommes et une jambe)
Italie / 1997
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LES 3 TENORS…
"- Mon frère te fait la même pour 15 $!"
Dans la série 3 hommes et, je voudrais la jambe.
La jambe ici est une sculpture d’art contemporain, qui vaut 80 000 $ alors que tous les beaux-frères en feraient une pour 15 $. Cette jambe est un objet de spéculation, totalement inutile pour l’histoire, vague prétexte pour alimenter la colère d’un beau-père maffieux.
Le film, sinon, est une comédie, voire une farce, italienne à base de gags (dont le désormais classique téléphone cellulaire empoisonnant notre vie) et de sentiments. Ce road-movie tuera un chien, un mariage, une voiture, un vieillard et un groom...
Mais pas seulement. Malgré sa légèreté apparente, les auteurs ont cherché à surprendre le spectateur. En flirtant du coté de l’humour des Nuls, 3 hommes et une jambe recèle d’agréables moments cinéphiliques.
Mais reprenons. Nous avons 3 beaux-frères aux caractères très antagonistes qui doivent apporter la fameuse jambe à beau-papa (parrain tyrannique, sanguin, oppressant). Sa dernière fille va se marier avec l’un de nos 3 protagonistes. Le destin voudra que le futur marié rencontre une jolie jeune fille et en tombe amoureux inopportunément. Ce léger détour fera d’un simple trajet une véritable épopée à travers l’Italie.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul détour puisque le film s’octroie deux parodies : un pseudo-film néo-réaliste italien, truculent et en ouverture, une comédie policière hilarante, sorte de tartine tarantinesque.
Avec un scénario simple, une réalisation correcte et des rebondissements drôles, le film fait mouche et confirme le renouveau d’un cinéma italien populaire. Vincy
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