|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Tranceformer - A portrait of Lars Von Trier
/ 1997
|
|
|
|
|
|
METAMORPHOSE
Lars Von Trier. Cinéaste danois. Rebelle du 7ème Art. Nouvelle nouvelle vague anti-impérialiste. Casser les vagues. "Opposant absolu à toute autorité intellectuelle" tel que le défini un ami.
Voici donc son portrait par un critique suédois, plutôt renommé pour ses ouvrages sur Bergman et Allen. Un travelling sur LVT, phobique puissance 10, radical par définition...
D'entrée de jeu on le traite d'homme banal ("Il n'y a rien d'excitant à propos de lui"), d'inexpérimenté de la vie (mais de terrifié par la vie), de claustrophobe, incapable de mentir. Et accordons le, l'artiste est bien plus intéressant que l'homme, même si l'homme nourrit l'artiste. C'est peut-être là que se révèle la déception la plus flagrante face à ce documentaire. Si l'homme est interviewé, psychanalysé (retour à son enfance : gamin il était réalisateur de films super 8 avant d'être acteur dans une série TV à 12 ans), espionné (au travers de ses collaborateurs, acteurs...), l'artiste est ignoré.
On nous montre bien des extraits de films archi-connus, le making of de son chef d'oeuvre (Breaking The Waves). Mais rien qui puisse établir un lien entre ses phobies et ses scripts (The Kingdom inclu).
Alors le film se contente de scalpelliser son monde ("Un enfer"), ses visions et thèmes (désintégration de l'Europe à l'image de la Yougoslavie, modèle d'harmonie pour sa mère).
Mais le documentaire est trop marqué dans le temps. Bien que produit en 97, il ignore la production des Idiots ou même l'arrivée du fameux Dogme 95, ou des acteurs comme Emily Watson et Jean-Marc Barr ! Aussi se conclut-il sur Breaking The Waves, dont on apprend que la fiction était filmée dans un gigantesque studio, et la réalité en extérieur.
Mais le scénario s'intéresse davantage aux manières de travailler d'un homme qui déteste les grands espaces et reconstitue des pièces étroites, qu'à nous faire entrer dans les chambres secrètes de ce cerveau torturé mais fabuleux... vincy
|
|
|