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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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5 children and It (Five Children and It - Cinq enfants et moi - 5 enfants et moi)
/ 2004
20.10.04
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HARRY, E.T., PETER ET LES AUTRES
"- Je n'ai jamais partagé de secrets avant."
La formule est magique. Prenez deux professeurs virés de Poudlard. Copier la gare perdue au milieu de nulle part. Et un manoir étrange avec couloirs hantés, tenancier loufoque et une dose de surnaturel. Puis vous ajoutez un extra terrestre, ou tout comme, qui métaphoriquement, comble l'ennui d'enfants abandonnés par leur père. Saupoudrez d'une dose de contexte historique et de pays imaginaire conforme à Peter Pan 2. Et avant de passer à la casserole, n'oubliez pas un T-Rex échappé de Jurassic Park, un carnage domestique plagié sur L'Apprenti Sorcier (Fantasia) et un zest de Goonies dans l'esprit. Réchauffez le tout et servez 90 minutes de tambouille de déjà vu.
Rendons à César ce que Marc Antoine lui a piqué. Le conte de fée d'origine est contemporain de Peter Pan, et donc bien antérieur à Spielberg, Harry Potter et autres Disney.Mais hélas, au cinéma, le film arrive trop tard et apparaît comme un sous-produit pour enfants, une formule a priori gagnante pour gamins en manque de sorciers. Même la musique (insupportable et souvent inadéquate) a des envolées de John Williams.
Pourtant, désolidarisé de ses références, le film fait peine à voir tant il est moche. Pour ne pas dire laid et mal truqué. Qu'est-il arrivé à la pellicule? Mal éclairé, mal cadré, et parfois flou, le résultat est cruel pour les acteurs et ne rend pas honneur à sa créature, seule réussite visuelle de ce film affreux. Dans ce conte un peu fantastique et complètement classique, le rêve est censé l'emporter sur la réalité (et les corvées). Or, point d'évasion. Trop kitsch (jusqu'au ralenti sur la plage où les enfants courent vers leur père), mal dialogué, 5 enfants et moi n'a ni l'humour inné, ni l'émotion acquise. Dommage, l'idée que les voeux dégénèrent était bonne. Mais le profil type des enfants (un musicien, un littéraire, un matheux, une tête à claque, un obèse sadique) ne les rend pas sympathique : où est l'affectif, dans ce cas?
Avec un tel matériau, le gâchis est immense. Et généralement l'ensemble est sauvé par l'invité vedette, ici une sorte de tortue matinée de Merlin l'enchanteur. Il y avait un potentiel, mais là encore tout cela manque d'impertinence, d'insolence. Un toilettage aurait été nécessaire. Alors bien sûr il y a Zoe Wanamaker, excellente et mystérieuse, généreuse Martha, pas loin de Mary Poppins. Il faut reconnaître que Freddie Highmore (qui a des airs de Christian Bale dans L'Empire du Soleil) joue parfaitement les enfants énervants. Mais quand la créature monologue sur le final - "Ne t'inquiète pas, nous les reverrons encore dans 5 enfants et moi, le retour" - on prend conscience qu'il devait s'agir d'une pastiche à la Mel Brooks, involontairement, hélas. vincy
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