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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Pédale dure
France / 2004
20.10.04
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FLAGRANTS DELIRES
"Le problème c'est pas que vous soyez cons. Le problème, c'est que vous être déconnectés."
Au moins ont-ils eu la bonne idée d'appeler ça Pédale Dure ! Dure dure, en effet, l'aventure : rocambolesque, gagesque et pathétique de A à Z ! Vendu comme une suite de Pédale Douce censée défendre l'homoparentalité, Pédale dure sonne terriblement creux. On a beau tourner le problème dans tous les sens et faire preuve d'indulgence en terme d'humour, rien absolument rien ici ne vaut le détour. Aucune histoire, aucune matière, sauf maints effets sons et lumière. C'est dire ! Pédale dure est un défilé de stéréotypes composé à la manière d'un reality show. La superficialité par excellence ! Ce au point d'aboutir à une inversion du discours initial. Comprenez une ridiculisation des homos aspirant à connaître les joies de la paternité. Infantilisation de la communauté gay, pour ne pas dire marginalisation rétrograde, mise en scène clipesque, médiocrité des dialogues, personnages et sous-intrigues tristement artificiels : Pédale Dure use de remplissage à outrance pour tenir ses 90 minutes. Prenez la bande annonce, imaginez-la au format long métrage : voilà, vous ne trouverez rien de plus dans le film. Question clichés, on n'avait pas fait pire depuis La cage aux folles… en 1978.
Soirées pyjamas toutes générations confondues, tapage musical, personnalités confinées dans tous les extrêmes, situations étonnamment absurdes, de l'attaque à main armée au kidnapping d'enfants : Darmon et Boon nous font tour à tour une couvade et disjonctent. Le personnage de Laroque, archétype de la quadragénaire célibataire, jette son dévolu sur celui de Dutronc, totalement hermétique et coincé. Le couple ne tarde pas à mettre les voiles. Reste une bonne heure de projection à subir et sur laquelle on ne s'étendra pas davantage, tant le film manque d'intérêt ; ce à tous points de vue. Excepté une réplique qui fait intelligemment référence à la séropositivité, Pédale Dure est un bouillon de niaiseries. Faute de divertissement, on se rabat sur quelques faits ci et là un temps soit peu réalistes. Au final, reste une question : comment Jacques Dutronc a-t-il atterri dans un tel navet ?
Sabrina
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