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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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SOIREE MOUSSE
"- Je vais m'arranger pour que vous ne fassiez plus jamais de films!
- Est-ce que cela inclut la télévision, Monsieur?"
Film quasi expérimental (y compris dans sa réalisation), il s'agit sans doute d'un délire les plus fous et les plus absurdes du 7ème art. Car cette soirée qui dégénère n'est causé que par une succession d'erreurs et n'a aucun moteur autre que la maladresse de son invité insolite. Il n'y a donc aucun but, aucune excuse, aucune morale. C'est juste un de massacre mobilier et culinaire où l'arme de destruction massive est un Indien incarné par Peter Sellers.
Il y a un mélange de Tati (Hulot, Mon oncle, Playtime) et de Cary Grant (Gunja din, L'impossible Mr Bébé, Monkey Business) et une sauce Blake Edwards (la soirée n'est finalement que l'extension trash de la "party" de Breakfast at Tiffany's. Mais évidemment en croquant les nantis d'Hollywood, producteur-général en tête, en introduisant la culture pop, un éléphant, les hare krishna et la jolie frenchy, le réalisateur, avec une perversité jubilatoire, saccage tout sur son passage.
Ca commence avec un beau coup d'éclat tout bête : la destruction d'un décor de cinéma. En quelques plans on comprend toute la folie du personnage de Peter Sellers, naïf poète qui refuse de mourir sous les (fausses) balles lors du tournage. Dès son entrée dans la fameuse villa , il ira crescendo dans les gaffes jusqu'à conduire nous conduire à un méga lavage d'éléphant! Entre temps, le poulet aura atterrit dans les cheveux permanentés d'une invité. Et surtout, grand gag, le papier toilette se déroulera jusqu'au bout du rouleau. Moment hilarant irrésistible.
Le génie de Sellers n'est pas à sous estimé dans cette affaire. Mais avouons que le vide des conversations de ces stars et autres puissants invités nous aurait franchement ennuyé sans la présence de cet étranger peu commun. Assez rustres, égocentriques, ces mondains avaient besoin de jeunesse et de folklore pour les revitaliser.
Chose faîte. The Party est un excellent antidépresseur, même si évidemment, ça flirte un peu trop à notre goût vers la bluette candide et inutile sur la fin. Film presque muet, où le corps est confronté à toutes sortes d'inventions mécaniques, il est la preuve réelle et sur pellicule qu'avec peu on peu faire rire beaucoup. vincy
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