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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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If only (Si seulement)
USA / 2004
24.11.04
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EVITE HEWITT
"- Tu as les meilleures intentions mais je suis qu'une grosse priorité n°2 pour toi."
Il y a quelques éléments à sauver dans ce magma insipide. Vous allez me trouver méchant, alors qu'honnêtement c'est un simple divertissement mélodramatique pour une soirée thématique entre copines. Enième mélo romantique, avec virée à la campagne pour revenir aux racines et comprendre l'essence de la vie (à défaut de nous faire ressentir le sens de la vie), Si seulement dévide son message existentiel du type "on n'a qu'une vie", "l'amour passe avant le boulot", "chaque jour est un miracle", "à mort la routine"
, "sois sexy, soit sexe et porte des caleçons propres".
Elle est le feu, il est la glace. D'ailleurs elle se brûle et il la guérit avec un glaçon. Bref ça pourrait se résumer en 8 vers de Boris Vian - que je vous livre pour ne pas mourir idiot :
"La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie."
Car ils vont vivre une sale journée, le beau couple américano-britannique (les seuls qui peuvent encore se marier avec des texanes). Ils vont même la vivre deux fois, car on ne tue pas impunément l'héroïne à la moitié du montage.
Malgré le charme inévitable du Paul Nicholls, la vedette c'est la brunette, large sourire et yeux embués. Le Prince Charmant idéal va vouloir sauver sa Cendrillon. Ca rigole pas : la romance tourne mal, le drame écrase chaque tentative d'humour. la journée est catastrophe mais il n'y a aucun gag comique. Jour sans fin, qui tourne un peu en rond. Mais reconnaissons que la deuxième fois, la journée répétée s'avère plus drôle. Deux films pour le plus d'un c'est assez rare. Pourtant cette seconde partie devient vite invraisemblable dans la gestion du timing. Et l'escapade campagnarde nous ennuie rapidement avec tout son baratin et ce manque d'action insupportable. Soporifique, la réalisation tente lamentablement de se rattraper avec la séquence sortez vos mouchoirs lorsque la Jennifer chante à la Céline Dion (ou Mariah Carey selon vos préférences). Le pire c'est que ça n'est pas ridicule. Classique, FM, kitsch, mais pas ridicule. Et puis la pluie, guest star incontournable, va permettre à nos tourtereaux une séquence vérité tant attendue. C'est bien tout le problème.
Dans les films d'horreur, on s'interroge souvent sur l'imbécilité des victimes qui fuient au premier étage. Ici, on se demande pourquoi le protagoniste laisse faire la fatalité, prévisible puisqu'anticipée, au lieu de la déjouer, et de vivre heureux, de faire des tas d'enfants et de divorcer éventuellement? C'est à cela qu'on voit un scénario bâclé et une mise en scène télévisuelle.
vincy
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