Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Astronaut's wife (La femme de l'astronaute)


USA / 1999

17.11.99
 



ASTRONIAIS





"-Si vous venez de très loin, peut-être que vous ne viendrez pas avec un vaisseau, mais par voie de transmission..."

Cette phrase nous explique tout. Comment l'Alien arrive sur notre planète. On ne comprendra donc pas pourquoi l'Alien veut absolument d'un vaisseau... Prenez les bruits des Aliens dans Contact, le scénario de Rosemary's Baby et l'intrigue de Soupçons, et vous obtiendrez un curieux mélange. Il n'a ni l'attirance du premier, ni la frayeur du second, et encore moins la paranoïa du troisième.
Un cocktail qui tombe à plat. Aucun suspens, quelques rares moments censés nous foutre les jetons, aucun relief. Le film se déroule lentement, longuement vers son épilogue, censé amener une suite. La scène des 2 minutes dans l'Espace et sans contact avec la terre arrive tardivement, et ne nous percute meme pas.
Il y a de l'espace entre chaque rebondissements, un espace démesurément vide. Les acteurs ne le remplissent pas. Charlize Theron ne fait monter aucune angoisse. Et Johnny Depp n'a rien à jouer. Depp nous offre ainsi un doublon apocalyptique pour sa carrière avec deux (très) mauvais film, le Polanski et celui-ci. Insipide.
Donc voici un beau et jeune couple à qui tout réussit et qui se voit entraîner dans un cauchemar mal scénarisé. Tout est idéal dans le déc or (du grand écran d 'ordinateur en maternelle jusqu'aux appartements dignes des revues d'architecture les plus cotées), tout y est froid, esthétique. Dommage que cette horreur, cette tension qui monte ne soit jamais palpable très longtemps. Effet soufflé garanti.
Le reste est téléphoné. Techniquement léché, le film n' a rien d'original, et parfois frise la prétention artistique. Ce manque d'action, cet alien fantômatique et furtif, et généralement l'absence d'implication pour l'héroïne (incapable d'avorter alors qu'elle doit sauver l'humanité....) font de ce film un flop. La première scène aussi douce soit-elle n'annoncait en fait qu'un prozac sous forme de celluloid. Le cinéaste à même raté l'essentiel : nous montrer en quoi l'Astronaute a changé. En quoi le couple existe, autrement qu'à travers des clichjés sortis de romans photos.
On l'aura compris, ce film n'a rien à voir avec le français La femme du Cosmonaute. Il est plus abouti visuellement. Mais il a tout autant raté son objectif. Ici, nous faire peur.
 
vincy

 
 
 
 

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