Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Babel


France / 1999

07.04.99
 



LA TOUR PREND GARDE





"- Si tu veux réussir, regarde toujours devant toi..."

La plus grande éclipse lunaire du deuxième milléaire doit avoir lieu. David, un jeune garçon, veut voir un reportage sur sa mère décédée qualques années auparavant. Un puissant homme d'affaires, Nemrod, apparrement altruiste, se révèle être un homme obsédé par le pouvoir absolu. Et des êtres étranges vivant sous terre, ne supportant aucune lumière, les Babels, interviennent et apparaissent aux yeux des hommes pour retrouver un parchemin indiquant l'endroit où se trouve la Pierre de Babel, afin d'éviter que le monde sombre dans le chaos...
Gérard Pullicino se sert de la la légende de Babel pour construire cette histoire d'un petit garçon confronté malgré lui à lutter contre le mal. C'est donc d'un film pour enfant qu'il s'agit ici. Sujet peu évident à mettre en scène en France, car c'est un genre à part. Mais pour son premier long métrage, le cinéaste parvient tout de même à nous entraîner dans cette intrigue où le bien et le mal s'affrontent. David est un un enfant bien de notre époque. Ses parents n'ont pas divorcé. Mais du fait de la disparition de sa mère, sa soeur et lui sont élevés par leur père, qui travaille dans la publicité. Un père merveilleusement interprété par un Michel Jonasz loufoque, drôle, naïf. Un rôle de composition à sa mesure.
Et David se retrouve en possession d'un parchemin qu'il perd. Aussi, il fait la connaissance des Babels, des êtres étranges, sympathiques, emprunts d'une profonde sagesse mais très drôles. Leur mission: maintenir l'équilibre du monde en veillant sur la nature, et tenter de freiner la folie des hommes. Dans la course folle que David doit conduire pour les aider à sauver l'humanité, il redécouvrira l'existence des autres et celle d'Alice, son institutrice, qui chassera sa mélancolie et l'ouvrira enfin au monde. Pour ce rôle, le réalisateur a choisi une actrice déjà confirmée: elle possède une forte intuition, une intelligence de jeu. Tout ceci ont permis à Maria de Medeiros de jouer les deux facettes de son personnage: une institutrice douce et attentive et une employée de Nemrod froide, concentrée sur son travail.
Face à eux, il y a donc Nemrod, le personnage symbolisant le Mal, interprété par Tchéky Karyo. Avec beaucoup de talent, il sait jouer ce rôle ambigu, un personnage très ambivalent. Il est au départ très affectueux, notamment quand il rencontre pour la première fois David. Puis, par la suite, il offre un visage dur et très froid, tout en conservant une vois très douce, ce qui ajoute à l'étrangeté du personnage.
L'univers de Babel ne cesse de jouer sur des oppositions. A l'instar des Babels et des humains, des décors réalistes et imaginaires, l'ombre et la lumière sont indissociables. Le directeur de la photo a donc su recréer autour des Babels une ambiance chaleureuse et un univers blanc et froid pour Nemrod. Tout en s'attachant à créer une texture de lumière harmonieuse entre ces deux mondes.
Pour l'anecdote, on notera la présence de Nagui dans l'un des seconds rôles. Un Nagui dans un personnage d'homme de ménage rêvant d'être une star de la télé... Il y a aussi ce numéro musical interprété par les Babels qui, avec leur barbe blanche, font penser aux ZZ Top.
Malgré quelques faiblesses inhérentes à tout premier film, il s'agit donc d'un vrai film d'action et d'aventure avec des effets spéciaux surprenants, dans un décor incroyable. Un vrai film pour petits et grands.
 
chris

 
 
 
 

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