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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Banger Sisters (Sex fan des sixties)
USA / 2002
29.01.03
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FANS FANNEES
The Banger sisters est avant tout un scénario bien écrit, qui aurait mérité davantage d’originalité dans la réalisation, relativement terne, plate et classique. Cette histoire règle ses comptes avec le problème de l’éducation parentale. La transmission des valeurs se confrontent ainsi à l’enrichissement des expériences. Deux générations s’affrontent. Il est certain que les " vieux " n’ont pas de leçons à donner aux " jeunes ". Que l’éducation soit laxiste (Goldie Hawn, résistante et nostalgique d’une époque), ultra-conservatrice (Susan Sarandon, respectueuse et formatée par la société), ou oppressive (Geoffrey Rush, victime du diktat paternel, à 50 ans), elle ne crée que des névrosés. Personne n’est vraiment bien dans sa peau, engoncé dans des habits qui dirige leurs actes.
Si bien que la comédie s’avère un peu cruelle, souvent juste psychologiquement, même si la caricature empêche une sorte de réalisme, mais contribue à la fantaisie de l’ensemble. Car le peps de Goldie Hawn et la transformation de Susan Sarandon provoquent des étincelles. Notamment avec une scène culte où les deux quinquas mettent des noms sur des photos polaroïds des pénis de rockers avec qui elles ont couché. En parlant de sexe, de drogue, et d’ambition, le film s’attaque à des sujets sociaux essentiels, avec des réponses pragmatiques, loin de la parole divine des ultra-chrétiens.
A l’instar des intellos frenchys qui s’interrogent sur l’impact de Mai 68, le film met en perspective la période " peace and love " des années 60-70 avec notre ère rigide, sage et phobique. Le choix des actrices est parfait : l’activiste Sarandon et la délurée Hawn (qui a fait l’essentiel de sa carrière dans les seventies) traduisent bien cette évolution. Geoffrey Rush et les rôles secondaires s’harmonisent très bien.
On peut juste regretter cette fin si convenue, si naïve, si anormalement morale. Mais le film a de beaux moments et livre généreusement son message : la jeunesse, c’est dans la tête. Même si on a vécu au siècle dernier ! vincy
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