Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 117

 
RRRrrrr!!!


France / 2004

28.01.04
 



AAAaaaa!!!





"- Arrêtez de m’appeler Le Blond! Je m’appelle Pierre. Pierre! B.L.O.N.D!"

Dans la famille Canal +, voici les derniers rejetons à se lancer du petit au grand écran. Un cran en dessous des Nuls mais largement supérieur à Eric et Ramzy, ou dans les familles concurrentes à Baffie et Youn. Les Robins des Bois ont en effet eu la chance d’être parrainé par Alain Chabat, grand manitou du rire absurde, des situations les plus cons, des pastiches rigolos et ce, depuis 18 ans. Car le film, dès son prologue, est dans la plus grande tradition des Nuls, le film imaginé par les Robins des Bois doit beaucoup à leur mentor. Hélas, c’est aussi son principal défaut. Si l’écriture est efficace, la réalisation, du même Chabat, est insipide et même relativement laide et plate. Pire, les effets spéciaux, ringards et moches, gâchent l’ensemble, et rendent cette comédie plus potache qu’impérissable d’un point de vue cinématographique. Au mieux, ce sera culte.
Car une comédie efficace, drôle, ironique, et bien jouée, c’est déjà pas si mal tant l’Homo Sapiens Sapiens de la tribu des fromages-qui-puent est aussi inspiré, ces derniers temps, qu’un Cro Magnon devant une mandarine. Bien sûr on va faire nos Néandertaliens évolués en boudant un peu notre plaisir primaire (et primate). Certaines séquences semblent superflues (le périple des Grands Hommes), certains comiques de répétition se répètent un peu trop souvent, ... Mais crime de lèse majesté, Marina Fois, Elise Larnicol et Pascal Vincent, soit la moitié des Robins, sont sous-exploités (dans leur potentiel comme dans l’importance de leurs personnages) comparés à l’autre moitié Des Bois. Et si le duo Rouve / Martin-Laval fonctionne à merveille, on est un peu plus dubitatif sur la place du Chef.
On se rattrapera donc avec le bonheur de certains dialogues ("- Arrêtez de vous disputez. C’est puéril. On dirait des puéricultrices!"), les apparitions truculentes de Rochefort (pas vraiment descendu de son arbre), Depardieu (abruti hilarant) et Lemercier (dans son grand rôle de "la foire au slype"). Le scénario tient sur deux histoires parallèles : la guerre du Shampoing entre deux communautés (les cheveux gras pour la fille perdue qu’est Marina Fois contre les cheveux propres et même frisés pour certains) et le premier crime de l’Humanité (le "crimier" devenant le premier suspect de l’histoire, on ne révèlera pas le mobile). Dans cette succession de séquences nullissimes, c’est lorsque la connerie humaine est à son comble, ou quand le délire devient le plus improbable que nos zygomatiques se musclent avec entrain. Car ils sont tous très cons, mais finalement pas plus que les invités d’une émission de Julien Courbet. En réinventant notre bêtise dans des temps "préhistorigolos", les auteurs ne font que reproduire notre connerie contemporaine. Le beach volley devient ainsi le biche volley. On n’a rien inventé. Si ce n’et qu’on appelle un ver de terre ce qu’ils nommaient un vermouth. Vous en voulez un doigt?
Dans cette Caverne de la peur, une comédie tribale, l’inventivité et l’actualisation des gags et du vocabulaire laisse entrevoir un espoir pour la comédie française populaire, sans tables de lois à 11 commandements ni héros résistants encore et toujours à l’envahisseur. sans être Splendid ou Nuls, les Robins des bois sont parvenus à être meilleurs au ciné qu’à la télé. Cas assez singulier pour être souligné à la peinture rouge.
 
vincy

 
 
 
 

haut