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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Bone collector
USA / 1999
26.01.00
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ENFER ET EN OS
"-Je ne veux pas être un légume, Barry."
Qu'est-ce qui est différent dans ce film là? Toujours la même chose : une enquête, un tueur en série, des crimes atroces (vraiment atroces), quelque chose entre Le Silence des Agneaux et Se7en. Avec une variante Fenêtre sur cour. La fenêtre ici est un ordinateur (hyper-sophistiqué, évidemment), et le paralysé est un flic-romancier hors pair. Paralysé donc impuissant. Victime parfaite.
La réalisation est nickel. on bondit du siège quand il faut, le suspens grimpe vers une surenchère attendue, voire vers une fin prévisible. A force de voir trop de films et d'avoir lu trop d'Agatha Christie, on devine qui est le tueur à la moitié du film... il n'empêche, Noyce se met en quatre pour nous faire vivre les sensations voulues, mêlant horreur et curiosité, crimes et investigation.
Le script manque pourtant de pauses romantiques qui aurait rendu plus crédible la relation amoureuse Washington-Jolie (tous deux très beaux et très professionnels dans leurs personnages) . Washington est presque trop lisse, trop soft. On aurait aimé sentir cette force de survie qu'ont les paralysés, cette volonté de respirer, de ne pas lacher prise... Et finalement on aurait pu espérer une fin politique, où l'euthanasie prend ses droits, logiquement. Alors que là, tout appelle à une "sequel". Le héros est bien portant, immobilisé, mais maquillé et bien éclairé. Hollywood n'aime pas voir ses stars au cimetière.
La fin est en fait totalement banale. Il faut croire que Noël résout tout (voir Eyes Wide Shut). Il n'y a pas de justice pour les serial-killers. La race est à abattre, surtout lorsqu'ils s'en prennent aux enfants (les vieux ont le droit de mourrir, mais un enfant, c'est impardonnable). Bref Hollywood nous impose sa morale, as usual.
Noyce nous fait parfois plus ressentir la peur. C'est peut être ce qui en fait un bon divertissement. Pas de temps morts. De bonnes idées de transitions (le cri de la femme devient une sirène de police), éculées mais tant que ça fonctionne... La petite Jolie rule les mécaniques, c'est toujours agréable à voir.
Peut être en fait que ce film ne vaut que pour un détail : une histoire grand public, avec un amour métissé. Des doigts noirs qui s'entrecroisent aux doigts blancs... c'est peut être le trouve l'originalité du film. Il sera donc vite démodé, redevenant un polar bien ficelé, fidèle à notre temps. vincy
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