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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Bon plan
France / 2000
27.12.00
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PLAN MOYEN
"- Quand j’étais petit, je rêvais d’être un Schtroumpf. Tout aurait été tellement plus simple."
Au départ, la volonté du réalisateur est simple et louable: distraire les spectateurs et faire en sorte qu’ils sortent de la salle avec le sourire. Pour qualifier son film, il emploie l’expression de "road-movie-comico-initiatique". Vaste programme!...
Malheureusement, on est plutôt dans le registre des comédies françaises des années 70, dans la lignée d’A nous les petites anglaises. On y retrouve le même esprit grossièrement potache et les mêmes tribulations un peu poussives de personnages excessivement stéréotypés. On y voit le gentil-organisateur-bien-sous-tous-rapports, la fauchée-qui-abuse-mais-parce-qu’elle-n’est-pas-bien-dans-sa-peau, le jeune-perturbé-à-la-recherche-de-sa-sexualité...
Les préoccupations d’adolescents qui y sont évoquées peuvent paraître quelque peu dérisoires pour les plus de 20 ans. Mais pour faire un clin d’¦il à Aznavour, Jérôme Lévy nous parle peut-être d’un temps que les plus de vingt ans ne peuvent pas connaître! Et c’est vrai que les tribulations de ce club des cinq peuvent légèrement énerver par moment et paraître très abstraites lorsqu’on a dépassé cet âge d’or!
Restent les lieux de tournage: l’Italie, les Pays-Bas, et surtout l’île grecque de Milos qui donne une note finale plutôt plaisante. C’est d’ailleurs dans cet épisode grec que l’on retrouve un Thierry Lhermitte assez incongru dans son rôle d’ancienne vedette du Top 50 recyclée en maître zen. Même s’il n’est pas spécialement drôle et si le passage du film joue un peu dans le registre "clichés et romantisme", sa présence parvient à rattraper la lourdeur ambiante du scénario.
Enfin, juste un petit aparté sur la comédienne Ludivine Sagnier que l’on avait déjà appréciée dans un film d’une autre portée, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de François Ozon: là encore, avec sa gouaille et sa fraîcheur, elle laisse présager un grand talent.
Pour conclure, Bon Plan est un film avant tout destiné au jeune public. Pour les autres, si vous êtes un tantinet agacé par les exagérations du genre comédie franchouillarde d’adolescents, mieux vaut passer votre chemin. laurence
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