Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Criminal


USA / 2004

19.01.05
 



COPIER-COLLER





"- Qu’est-ce qui fout ton frère dans la vie ?"
" - Il est gay…
"

Steven Soderbergh fait-il un bon ami dans la vie ? A en juger par ce très médiocre Criminal ont serait plutôt partisan du non. Car en confiant ce projet de remake des Neuf reines de Fabian Bielinski à Gregory Jacobs son proche et fidèle assesseur (son réalisateur assistant en l’occurrence) pour ses premiers pas en solo derrière la caméra, le réalisateur d’Ocean’s Twelve lui a grandement compliqué la tâche. Un dépucelage cinématographique à oublier au plus vite. Embarrassé peut-être par une aventure auquel il ne croyait pas, trop occupé qui sait à diriger Clooney, Pitt & Cie sur les rivages d’Amsterdam ou de Côme, Soderbergh a peaufiné son scénario selon une méthode aussi peu ingénieuse qu’efficace : reprendre tel un mauvais cancre coiffé du bonnet d’âne, les plans, situations et suspenses dudit film. Des différentes arnaques à la monnaie, aux méthodes pour amadouer le bon larron en passant par la pauvre grand-mère escroquée, rien ne manque. Soderbergh ayant prit soin de délocaliser l’action de Buenos Aires à L.A., de transformer la minuscule épicerie d’origine en casino rutilant, de remplacer les timbres par des billets anciens et d’angliciser Juan et Marcos en Brian et Richard, l’honneur est sauf. Le correcteur naïf n’y verra que du feu. Le spectateur lui n’appréciera pas aussi facilement la plaisanterie.

Gregory Jacobs, sans doute plus à plaindre qu’à blâmer, tente ò désespoir de limiter les frais d’un dossier, déjà plus qu’accablant, en usant d’une mise en scène agitée à point qui ne comble qu’épisodiquement les trous béants créés pas le plagiat ambiant. Peu enclin à l’enthousiasme le prof John C. Reilly (rarement aussi fade) use des explications et des exemples concrets pour convertir un Diego Luna trop occupé à feindre l’étonnement, la réflexion ou la surprise selon le bon vouloir du scénario. L' "à-peu-près" côtoie si facilement le "n’importe quoi" que l’on craindrait presque de voir apparaître au coin d’une scène, Ricardo Darin en femme de ménage et Gaston Pauls en voiturier. Toujours est-il que Soderbergh, Clooney et Jacobs aurait pu s’attacher les services d’une pléiade de scénaristes jeunes et branchouilles dont Hollywood a le secret. Et récrire l’histoire d’une femme à barbe à trois seins initiant un jeune unijambiste et bègue à l’art d’escroquer un riche homme d’affaires d’1m12 ancien des Knicks de New York, grâce à l’ultime vraie fausse tablette de chocolat croquée par Adolf Hitler avant son suicide en 1945. Quitte à jouer du remake autant assumer jusqu’au bout.
 
jean-françois

 
 
 
 

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