Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Pixar  



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Le Monde de Nemo (Finding Nemo)


USA / 2003

12.11.03
 



LA MER, LE PÈRE & LE FILS





"- Les poissons sont nos amis, pas de la bouffe."

Après la lampe, les bestioles et les jouets, c'est maintenant l'aquarium du salon qui va vous faire un drôle d'effet. Les Dents de la mer avait traumatisé une génération de parents et d'enfants, Nemo réconcilie tous le monde et les requins, conscients de leur problème d'image, y réussissent aussi !!
Les attentes étaient élévées, Pixar nous ayant habitué à une qualité toujours meilleure tant au niveau visuelle que du scenario. Nemo est plus proche de Schrek que de Pinocchio, même si l'histoire en a des relans. On se laisse embarquer par ce duo tonitruant formé par Doris, une belle bleue amnesiquo-déjantée au grand coeur, et Marlin, poisson clown pas très drôle qui a peur de son ombre mais qui aime son fils par dessus tout. Rajoutez à cela un paysage aquatique saisissant de beauté et de réalisme, des aventures multiples, un soupçon de folie et une nouvelle étape dans l'émerveillement est franchie.
Le traitement en parallèle du voyage du père à travers l'océan pacifique et les tentatives d'évasion du fils prisonnier d'un aquarium à Sydney créée un intérêt croissant plus on sait qu'ils sont proches l'un de l'autre et si vous devinez la fin, l'histoire vous surprendra. Il faut accepter l'aventure, cesser d'avoir peur, de se protéger, de s'enfermer dans une routine aliénante, il faut vire (et rire aussi!). Tous les mythes reliés à la mer, au voyage, à l'odyssée sont présents sans lourdeur et l'histoire nous rend ce qu'il y a de plus fondateur et d'universel dans ces contes sans âge. Ces poissons, c'est nous.
Pixar, fidèle à leurs oeuvres précédentes, ne nous sert pas de morale disneyenne et se permet même des allusions très claires relatives à l'arrogance américaine et à l'enrichissement des voyages. Des références au maitre du suspens, Hitchcock, rajoute encore un couche à notre bonheur avec un hommage appuyé et drôlissime à Psycho et aux Oiseaux.
On est loin des héros aux gros muscles et des bons sentiments. Ils ont des défauts, des faiblesses - amis des Alcooliques Anonymes ou des Weight Watchers accrochez-vous - mais un vrai coeur et cette aventure initiatique fera d'eux des êtres libérés de leurs peurs et prêts à vivre leur vie dans le respect des différences et sans vanité. Les vrais héros n'ont jamais conscience d'en être vraiment. C'est difficile d'être un poisson aussi...
 
véronique

 
 
 
 

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