|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Les Boys II
Canada / 1998
15.09.99
|
|
|
|
|
|
LES TANTOUSES
"- C'est aussi beau que nos Laurentides mais en plus vieux!"
Ils ont beau être nos " cousins ", les Québécois n'ont décidément pas le même humour que les Français, mais il faut de tout pour faire un monde...
Dans le premier épisode, une équipe de garage de hockey permettait à des hommes en mal de virilité de se défouler 4 heures/semaine. Dans Les Boys II, ils s'éclatent 24h/24 en entamant un tournoi d'amateur international au pied du Mont Blanc. Hélas leur QI n'atteint pas les hauteurs des montagnes environnantes. Le scénario se trouvait au coeur d'une situation créatrice de quiproquos, de gags et autres confrontations culturelles, mais il n'en ont rien fait, préférant la facilité à la créativité. René Brisebois et François Camirand se sont contentés de réunir des gags classiques, d'agiter leur shaker et de servir une cascade de moments " comiques " nationalistes et à la limite du bon goût.
Vous vouliez des clichés, en voici en voilà. Piqués dans leur orgueil de québécois " anti-français " (pas maudits?), les personnages s'installent sur leur pied d'estale et faute de pouvoir s'envoyer des fleurs, ils se vengent en lançant quelques pointes sarcastiques à tout ce qui n'a pas la fleur de lys en emblème. Les Français sont catalogués comme des cocus, machos, possessifs, imbus d'eux-mêmes et caractériels. La caricature sans le béret. Ils s'attaquent aussi aux plus démunis: la scène où Huard rabaisse un clochard sans mâcher ses mots démontre à quel point l'humanité n'étrangle pas les personnages. La scène est quasiment insupportable. Un humour à la poutine qui n'épargne même pas les femmes, véritables coeur d'artichauts, même si finalement elles tirent leur épingle du jeu au milieu de ses mâles bêtes et bestiaux.
Mis à part cet humour plus que douteux, on pouvait espérer se régaler lors des matchs, mais là encore, ils ont manqué leur tir. On peut préférer les tribunes dans les hauteurs du stade Molson d'où on voit aussi bien...
Au rique de se faire qualifier "d'intellectuels", nous aurions aimé voir un film québécois qui ne se prend pas au sérieux et avec des acteurs exploitant un talent qui reste plus que caché tout au long du film. Un regard ouvert et fin sur le monde, et la francophonie. Et non pas un téléfilm "platte" et nombriliste. Les Boys (la série) est la quintessence même du film chauvin, rétrograde et beauf. Home 1, Visiteurs 0. vincy
|
|
|