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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Bulworth
USA / 1998
22.03.00
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UN MOT OBSCENE: SOCIALISME.
Ce film a une pêche d'enfer. Il n'est pas parfait loin de là, mais Warren Beatty réussit à nous divertir tout en nous montrant la face cachée de la politique américaine.
L'acteur réalisateur ne s'encombre heureusement d'aucunes cohérences. Son film n'est donc pas une leçon de morale, dénonçant les travers du monde politique. Non, il a préféré à cela la farce et le conte. Bulworth pète joyeusement et complètement les plombs et après un passage dans une boîte des quartiers les plus défavorisés de Los Angeles décide de se mettre au rap!
La première partie du film est donc très enlevé suivant le parcours du sénateur-rappeur parmi ces donateurs. On rit beaucoup, entre les rap du sénateur et les prises de cocaïne de son assistant dépassé.
De plus, l'histoire d'amour avec la belle Nina est suffisamment contrariée pour nous émouvoir. La scène de la danse et son ascension "érotique" est un pur régal, la "visite" aux parents qui l'ignorent superbement est également très réussi. La Bande Originale composée de Rap U.S et de morceaux plus lyriques d'Ennio Morricone donne également une grande vitalité au film.
Enfin la charge contre les studios hollywoodiens ou les assureurs, même si elle passe par le rire, est suffisamment présente pour comprendre le risque pris par Warren Beatty et donc admirer son courage de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.
Hélas le film s'essouffle quelque peu, le discours devient plus "politiquement correct" et les personnages n'évoluent pas. On peut regretter par exemple que L.D le dealer soit soudain illuminé par le discours du sénateur et décide comme par miracle, d'aider la reconstruction de son quartier. Autre point faible du film, l'avoir encombré d'un suspens policier qui permet certes quelques passages hilarants, notamment les courses avec les journalistes mais aussi des scènes inutiles coupant le rythme.
Le dernier quart d'heure du film est également moins réussi, Warren Beatty avait peut-être des difficultés à trouver une conclusion à son histoire, à ses histoires politique, sentimentale te policière.
Mais, malgré cela, Bulworth emporte l'adhésion par sa folie, par le jeu des acteurs, Warren Beatty et Halle Berry en tête, et par son parti pris. Après le saxo de Bill Clinton, pourquoi Bush Junior ne se mettrait-il pas au rap? yannick
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