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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les 4 Fantastiques (The Fantastic four)
USA / 2005
20.07.05
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COMIC STRIP
Le destin nous donne l'occasion de prendre le pouvoir et on lui tournerait le dos ?
Voilà une histoire qui n'aurait pas déplu à Truffaut : des gens (presque) ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Crées maintenant il y a quarante quatre ans par Stan Lee et Jack Kirby, à la demande de l'éditeur de comics Martin Goodman travaillant pour Marvel, les quatre populaires héros passent sur grand écran comme avant eux leurs petits copains Superman, Batman ou bien encore Spiderman. Leur différence, c'est qu'ils sont des gens réels que l'on pourrait croiser au coin de la rue, partageant quasiment les mêmes conditions d'existence que le quidam moyen : si on ajoute qu'ils sont la première « famille » de superhéros de l'histoire (ils vivent, travaillent, sortent ensemble) leur succès s'explique aisément. Il y eût plus de mille épisodes. Tout est simple dans les Quatre fantastiques. La trame d'abord. La bande dessinée présentait des personnages découvrant avec émerveillement, à l'image des enfants, leurs superpouvoirs et qui finissaient par les intégrer totalement à leur train train. Red devient élastique, Johnny une torche humaine, Ben un homme de pierre et Sue hérite de l'invisibilité. Ensuite, les relations entre les protagonistes . Faites d'un mélange d'humour et d'ironie grincante, entre copains, nous avons affaire à des lurons joyeux qui même dans les pires situations ne se départissent pas de leurs traits d'esprit presque à la manière des anglais. Saupoudrons de l'inévitable méchant qui prend ici corps avec Von Fatalis, industriel prêt à tout pour prendre le pouvoir et on obtient un monde coupé en deux : ombre et lumière, chaud et froid, bien et mal. Canevas très primaire, comme le voulait les auteurs au départ.
Tim Story a réussi globalement son pari de rester dans le ton d'origine. Globalement seulement, puisque par ci par là quelques ratés ternissent l'ensemble. A grand renfort d'effets spéciaux, réussis et efficaces (même si la Chose vire un peu au jouet en plastique.), le divertissement est assuré. Réalisation académique, montage bien rythmé, son qui pète : rien n'est oublié pour que le film aille à cent à l'heure. Le revers de la médaille est que le scénario devient lui aussi parfois invisible : répliques téléphonées, situations invraisemblables (y compris pour des super héros). Story a sans doute trop misé sur les scènes d'action au détriment d'un traitement plus soigné de la narration, ce qui aurait sans aucun doute donné un ensemble plus cohérent. Côté casting, des valeurs plus ou moins montantes capables de toute façon de réunir un public de teenagers. Jessica Alba n'en fait pas trop dans le genre « femme fatale », reste sobre dans son rôle de l'ingrédient de charme et suggère beaucoup plus qu'elle n'en montre. Ce qui n'en est que plus agréable. Pour le reste, tout se joue sur le charme : Chris Evans fait le « bad boy » ado un peu dilettante (comme dans la comédie Perfect score en 2004), arrivant très facilement à emporter une adhésion. brûlante ; Michael Chiklis jouant le schtroumpf grincheux avec l'ironie qu'il faut, mais arrive à peine à nous émouvoir sur son sort par trop d'artifices. Quand à Ion Gruffud, tête pensante de la bande, le voilà en retrait, cérébral essayant de tout expliquer et, surtout, de trouver une solution pour que la petite troupe redevienne comme vous et moi. Personnalité un peu malléable, essayant de toucher du doigt l'infini. On ne manquera pas de faire le rapprochement avec son super pouvoir
Nip Tuck, série sur la vie de deux chirurgiens esthétiques mais qui se veut plus largement un état des lieux très critique sur la société américaine, faisant grincer plus d'une dent outre atlantique a eu un large retentissement. Y compris en France. C'est sans doute une des raisons qui fait que nous retrouvons Julian Mac Mahon jouant un méchant inquiétant, sans scrupules et prêt à tout : le genre de rôle qu'il tient dans la série (de manière identique dans Charmed où il incarnait un démon amoureux d'Alyssa Mylano). Un comédien à suivre, détaché de l'étiquette « TV ». Mais ce qui manque à tout ce petit monde, c'est de se donner à fond. Les personnages semblent complexés : serait il si difficile d'incarner ces super héros mythiques ? On aurait aimé un peu plus d'engagement, pour donner le souffle « mythique » nécessaire à ce genre d'histoire, un vent qui ici ne décorne pas les boeufs....
Le joyau de la couronne Marvel a sans doute perdu un peu de sa superbe en passant sur pellicule, mais l'âme d'enfant qui sommeille (théoriquement.) en nous ne pourra qu'être réveillée : film de gamins pour des gamins, cette adaptation ne fera sans doute pas date. Les puristes vous le diront. Olivier
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