Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Bewitched (Ma sorcière bien-aimée)


USA / 2005

21.09.05
 



COMEDIE PEU EPHRONTEE





"- Je veux pouvoir me disputer sur le choix des peintures."

Kidman a toujours aimé joué les ensorceleuses. Comprenons-la, nous sommes facilement envoûtés par la belle. Cependant, malgré sa facilité à jouer la fantaisie, elle ne peut pas sauver la comédie romantique et parodique de Nora Ephron. Le balais ne décolle jamais. La magie ne prend pas. Un comble. Et plutôt que de se demander s'il n'aurait pas mieux fallu faire ceci (une adaptation rigoureuse de la série) ou cela (un pastiche déjanté en hommage), mieux vaut s'attarder sur ce qui n'a pas fonctionner dans cette drôle d'alchimie... A l'instar de toutes les séries TV adaptées au ciné (deChapeau Melon et Bottes de cuir à Shérif fais moi peur!), Ma sorcière bien-aimée n'a pas su trouver la bonne formule pour nous séduire. A nous faire regretter le petit écran quand on est face au grand.
Cela tien à un seul ingrédient : le format. Une série TV n'a aucun but, si ce n'est celui de faire rire toutes les 3 minutes, avec trois coupures de publicité et un épilogue. Le principe même de la sitcom. Un film a une ligne à suivre, une histoire à raconter, une fin "morale" ou "ouverte" à assurer. D'ores et déjà, en quittant le registre de l'adaptation fidèle, et en lui préférant celui du délire hommage, Nora Ephron devait quitter les sentiers battus par Hollywood pour nous entraîner dans une histoire décalée.
Quelle est sage cette histoire! Et c'est sans doute ici que se situe la faillite du projet. Quitte à ne plus être dans les sixties, avec Samantha et Jean-Pierre, quitte à lifter les personnages et ravaler les façades des maisons de banlieue, pourquoi s'être égaré dans les coulisses (insipides) de studios de TV? La vie de Middle-Class est pourtant sujette à quiproquos et critiques subversives... Ou alors il aurait fallu être mordant sur ces 26 minutes avec boîtes à rires... Ephron, hélas, ne sort pas de la comédie romantique avec rebondissements sans élans.
Les comédiens ont beau essayer de s'amuser, il n'y a aucun gag percutant; les apparitions de Michael Caine compensent à peine l'inexistence de Shirley McLaine. Les déséquilibres sont permanents, le film ne sachant sur quel pied danser. Ce qui pourrait se résumer par la performance ratée de Will Farrell (ah qu'on regrette Jim Carrey idéal pour jouer Jean Pierre!), peu à l'aise, pour ne pas dire le cul entre deux chaises, dans les scènes romantiques. Pas son fort. Au point que Kidman joue souvent seule face à lui. Comme l'histoire d'amour n'est jamais crédible, le final tombe à plat. Difficile de rêver à la vie cossue de banlieue avec femme au foyer en notre début de millénaire. Tout juste comprenons-nous la crétinerie du mâle. Trop facile et sans intérêt, le scénario de cette adaptation aurait mérité quelques séances de réécritures ou un peu de nez pour que nous puissions revivre pleinement les aventures de cette sorcière, du coup bien désuète, pour ne pas dire dépassée.
 
vincy

 
 
 
 

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