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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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(c) Gaumont Columbia Tristar
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L’Amour aux trousses
France / 2005
29.06.05
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STUPEUR & RONFLEMENTS
« Carlos, il est à Toulon
- Carlos, notre Carlos ?
- Ben oui, pas le chanteur »
L’Amour aux trousses, c’est quoi exactement,? Pour le réalisateur Philippe de Chauveron, il s’agit d’une « comédie sentimentalo-policière ». On peut aussi penser à une sorte de vaudeville au sein des Stups : une histoire de cocufiage sur fond d’ intrigue comico-policière et vice-versa. Et c’est bien là le problème. Il est de grands films totalement inclassables, qui mélangent allègrement les genres. Mais ce sont de grands films… En essayant de toucher à tout, Philippe de Chauveron, lui, ne nous touche pas du tout.
La matière était là, pourtant : deux acteurs au potentiel comique facilement exploitable, flics ratés qui auraient pu être au centre d’une bonne grosse comédie à la Police Academy. Malheureusement, l’Amour aux trousses se contente de rester dans la demi-teinte : on rit mais pas assez, les deux poulets et les méchants sont ridicules mais pas assez. Seule la bande son vaut le détour, évoquant les B.O. des séries des années 70 à la Starsky et Hutch et des films de blaxploitation. Le petit triangle qui marque le tempo se fait d’ailleurs particulièrement présent, pour notre plus grand plaisir, mais le film ne s’en imprègne d’aucune manière et manque singulièrement de rythme. Le décalage entre ce son à l’américaine et une réalisation française jusqu’à la moelle aurait pu faire des étincelles. Là encore, pétard mouillé.
Que reste-t-il, alors, pour ancrer ce navire à la dérive ? Les acteurs ? Dujardin se charge lui-même de se donner les baffes qu’on a envie de lui mettre, répétant le gag tant de fois qu’à l’absence d’effet comique s’ajoute un manque de subtilité vraiment pesant. Pas mieux pour Pascal Elbé, qui a parfois l’air de jouer aussi faux que s’il tournait dans un téléfilm pourri. Le duo d’anti-héros aurait peut-être fonctionné davantage si ce même Pascal avait été remplacé par Cyril Lecomte, qui interprète Pistachio, un flic toulonnais pour le coup vraiment drôle. On rit aussi un peu avec Claude Brasseur (« Maryline (…) elle est belle, tu peux pas imaginer. Genre Anne Sinclair, mais en rousse »), dont on se demande ce qu’il est venu faire dans cette galère. Un grand merci aussi à Caterina Murino, qui nous distrait un peu d’ interminables scènes de planque grâce à sa beauté à couper le souffle. Le visage, la plastique, l’accent, tout y est, il ne manque à la belle qu’un peu d’expérience, de charisme, et de beaucoup plus de discernement dans le choix de ses films, pour égaler la Belluci.
asha
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