Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Nyocker! (District)


Hongrie / 2004

28.03.06
 



LA BELLE ET LE TZIGANE

Le livre Bye Bye Bahia



- ''Tous les chemins mènent aux Roms''

Pour ceux qui ne connaissaient de la Hongrie que son fameux Goulasch, voire la légende du célèbre footballeur Puskàs, District offre une publicité bien plus efficace que tout autre campagne de l’office du tourisme. Si vous souhaitiez néanmoins y découvrir toute la beauté de la terre natale du célèbre compositeur Franz Liszt, c’est râpé. Car la Budapest présentée ici par cette ''racaille'' d’Aron Gauder tiendrai plus d’un Bronx surchargé d’accents roms et tsiganes, que d’une ballade sous fond de musique baroque. Avec pour seuls guides touristiques, une bande de ''merdeux'' pré pubères, adeptes du rap et des coups en douce. On sent déjà pointer la menaçante matraque d’un CRS local. Mais on serait plutôt tenté de crier au génie. Car sous ses airs de film d’animation exotique, District démode d’un coup d’un seul, tous ce que le cinéma européen du genre a pu nous offrir ces dernières années (le mélange de 2D/3D est époustouflant de beauté). Osons même inciter les Kyle, Kenny et autres Cartman de South Park à aller gentiment pointer du côté de l’ANPE pour rigolos déchus.

Mais que les âmes sensibles s’abstiennent, District n’est pas un joujou à confier aux enfants. Tout y est méchant, crapuleux, politiquement incorrect donc… forcément drôles. Richie, Julika et leur bande se moquent de tout et de tout le monde. Tout y passe : le tout sécuritaire, la corruption politique et policière, la lutte contre le terrorisme, le porno... Génération sacrifiée, ici connaît pas. Décidée à ne plus subir la loi des adultes, la bande se décide à changer ce monde trop éloigné de leurs aspirations. Et du coup, ça déménage dans les bas-fonds. Nul besoin pourtant de cocktail Molotov ou de guéguerre de pavés pour mener à bien la révolution. Une petite improvisation de rap, une insolence sans borne et des idées insolites suffiront bien. Et quand on a à portée de main, une armée brassant des prostituées généreuses, des macs au grand coeur et des mafieux ridicules, l’Axe du bien n’a qu’à bien se tenir. Mais la surprise créée par District est telle qu’il convient ici de rester plus que discret sur la suite des aventures. Sachez néanmoins qu’un dénommé ''Double you'' s’entête une nouvelle fois à jouer du remake de La Guerre des Mondes, qu’Ousama Ben Laden semble ne plus autant apprécier les montagnes afghanes et que de Budapest à Bucarest, il n’y à qu’un pas. Sans doute faudrait-il enfin inciter les futurs spectateurs à prendre cette farce au second degré. Quoique !
 
jean-francois

 
 
 
 

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