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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Celebrity
USA / 1998
31.01.99
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LES STARS FONT LA QUEUE
"-I am organistic everywhere!"
Celebrity se trouve à mi-chemin entre Coups de feu sur Broadway et The player (de Robert Altman). Woody Allen nous livre sa vision d'un monde où les gens tentent d'être célèbres, ou tout au moins, essaient de le rester.
Branagh incarne à merveille ce journaliste proche de la quarantaine qui s'est marié trop tôt à son goût et qui va tout mettre en oeuvre pour naviguer dans cet océan de requins tout en géreant tant bien que mal sa vie privée qui s'annonce plutôt tumultueuse. Quant à Judy Davis, après sa rupture forcée d'avec Branagh, elle va suivre son petit bonhomme de chemin et remonter la pente petit à petit.
Au travers de différents tableaux (Lee au défilé, dans un dîner d'anciens de son lycée, Simon dans une retraite religieuse, chez le chirurgien esthétique), nous suivons en parallèle les péripéties des deux protagonistes.
Une fois de plus, Allen ne se contente pas de nous raconter une simple histoire, il critique la société qui l'entoure et tout le monde en prend pour son grade dans ce film tourné en Noir et Blanc, en commençant par lui-même. Il a toujours su se tourner en dérision, ainsi lors d'une première d'un film, Brannagh lance à propos du réalisateur qu'"il est tellement prétentieux qu'il tourne ses films en noir et blanc! Woody Allen pointe son objectif sur ces personnes qui tentent le tout pour le tout afin d'accéder à la "Gloire", ainsi on croisera le chemin d'une top-model extrêmement sensuelle et totalement allumeuse pour arriver à ses fins. Et on se retrouvera dans la clinique du "Michel Angelo de Manhattan", ce chirurgien esthétique dont les caméras de TV filment le travail. Bref, même si le film passe de clichés en clichés on se laisse guidé par Lee et Simon dans le tumulte du mode de vie Hollywoodien, pour finalement se rendre compte que celui qui a besoin d'aide n'est pas celui que l'on pense (comme souvent d'ailleurs...).
Côté casting...Rien à redire évidement, le réalisateur s'est entouré de perles et il sait toujours aussi bien en tirer le meilleur d'eux-mêmes. Notamment en ce qui concerne les crises d'hystérie et de larmes des femmes, on se souvient de Kirstie Alley dans Deconstructing Harry. Ici c'est au tour de Judy Davis de nous montrer ses talents d'actrices lors de la scène de rupture. Allen donne aussi son meilleur rôle à Di Caprio - même si il n'apparaît que 5 minutes - il sort tellement de son registre de jeune romantique (image qui lui colle à la peau depuis Roméo & Juliet), qu'il en est étonnant, en sale gamin capricieux et pourri par la drogue et la luxure.
Alors, c'est vrai, Celebrity n'ait pas un Woddy Allen "classique", il se peut que les amateurs des sarcasmes "Alleniens" soient un peu déçu. Pourtant c'est un film dont le scénario tient debout, on y parle toujours de religion, de sexe et de drogue; et les personnages sont si attachants ... alix
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