Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Essaye-moi


France / 2005

15.03.06
 



L'ESSAYER C'EST L'ADOPTER





"Craché, juré ?!"

L'humour, ça ne se discute pas. Certaines personnes se roulent par terre à la vue d'un homme qui s'encastre dans une porte en glissant sur une rampe d'escalier. D'autres sourient. Et il y a même des gens (si, on en connaît) qui haussent les épaules d'un air consterné. Tous les spectateurs ne sont donc pas égaux face à Essaye-moi qui mélange beaucoup de gags "catastrophiques" (cuisine en flammes, voiture cassée), quelques bons mots ("J'avais pas pied quand j'étais petit") et une poésie un peu lunaire qui cherche à imiter, parfois avec bonheur, les facéties joyeuses de l'enfance.

Soit Yves-Marie, anti-héros par excellence, qui n'est pas sans rappeler un certain Pierre Richard au temps de sa jeunesse. Ca tombe bien, l'acteur incarne justement le père de ce cosmonaute jamais vraiment redescendu des étoiles, maladroit avec les filles et d'une candeur aussi désarmante qu'insupportable. En gros, Yves-Marie porte une cape de Zorro, se goinfre de barres chocolatées et prend tout au pied de la lettre. Si on lui demande de retirer "immédiatement" son costume, il se déshabille sans attendre au milieu de salon. Alors, forcément, il y a un grand potentiel comique dans ce personnage. Mais aussi une inépuisable source d'agacements. Comme Jacqueline, qu'il poursuit de ses assiduités, on est partagé tout au long du film entre ces deux sentiments.

Folie douce
Hélas, le scénario n'aide guère. Là où il aurait fallu du décalage, de l'inattendu, de la fantaisie, on ne trouve qu'une comédie romantique assez prévisible alignant sagement les passages obligés et suivant avec application la trame narrative propre au genre. De la surprise à la colère, de l'amusement à la tendresse, la belle Jacqueline finit évidemment par tomber dans les bras de cet inénarrable Yves-Marie dont elle ne voulait au départ pour rien au monde. Happy end attendu, mais introduit de manière trop évidente pour ne pas semblé plaqué.

Même l'univers burlesque lié au personnage principal ne va finalement pas très loin. On aime sa folie douce lorsqu'il s'agit de kidnapper des pinguins ou de tenir ses promesses coûte que coûte… mais son côté sale gosse l'emporte trop souvent sur cette petite musique intérieure. Tout se passe comme si Yves-Marie était condamné, pour être accepté dans le monde des "grands", à travestir les facettes les plus authentiques de sa personnalité. Ne subsistent que les grimaces et les caprices que les adultes prêtent aux enfants poseurs.
 
MpM

 
 
 
 

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