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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Garfield 2 (Garfield : a tail of two kitties)
USA / 2006
19.07.06
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LE ROYAUME DU CHAT QU'EXPIRE
"- Et si vous pouviez lui servir des lasagnes entre chaque repas, ce serait sympa."
Produire ce genre de film n'a pas d'utilité artistique. La finalité est bien commerciale : produits dérivés, dvd, BD, ... Après le premier Garfield terriblement décevant - l'adaptation d'un comic strip se doit d'avoir un scénario exceptionnel pour transfigurer son matériau d'origine - et horriblement conservateur, la suite ne nous semblait a priori pas pertinente.
Une heure vingt minutes plus tard, constatons que nous n'avons pas été surpris. Transformer une BD insolente en conte de fée, façon album illustré, avec un Il était une fois en voix off, il fallait oser. Le Royaume et ses Princes "chat-rmants" sont britanniques. Nous nageons en plein Disney. Le scénario assez équivalent à Princess Diaries, un méchant qui rappelle Glenn Close dans Les 101 Dalmatiens, jusque dans ses tics et une aversion déjà vue pour les animaux... sans omettre cet accent anglais ridicule : il ne manque plus que la tasse de thé. Garfield 2, si l'ont était (chien) méchant, c'est la contribution hollywoodienne de l'année pour faire de la publicité à Londres : nous avons le droit au traditionnel tour touristique de cette capitale européenne (donc exotique) et anglophone (donc civilisée).
L'histoire est évidemment prévisible. Rien ne fonctionne pour que les gags fassent rires les gamins. Il n'y a pas une trace d'esprit. Les bouffons ne sont pas drôles. Pourtant il y avait matière. Même Dr Dolittle parvient à mieux délirer dans le rapport hommes / animaux. Toute la partie humaine est ratée, caricaturale, clichée. Ne parlons pas de l'insipidité du jeu (Connolly mis à part). Reste les bestiaux. Une séquence de fabrication de lasagnes nous sort de l'ennui général. De voir ces animaux s'amuser à préparer le plat préféré de Garfield nous divertit enfin. Un peu plus nous faisions notre liste de courses pendant que le film défilait...
La faute à l'ambition initiale du projet. Ils tenaient pourtant un sujet en or : une parodie de La Ferme des animaux (Orwell). Les débats entre canards, chien, perroquet, vache, rat et autres oies/ouailles auraient mérité plus de mordant et de profondeur. Mais l'idée y est : la fidélité à l'oeuvre de Jim Davis où les chers compagnons domestiques ont plus de bon sens que leurs voisins les hommes. V.
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