|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Prête-moi ta main
France / 2006
01.11.2006
|
|
|
|
|
|
OH LA BONNE B(L)AGUE!!!!
"- Je vais m'épiler la chatte, c'est le bordel !"
On est pas loin de Didier. Du pur produit pour Chabat. Des digressions biographiques délirantes (Chabat en Cure, Chabat en Abba) en répliques qui tuent ("ça pue la moule ici"), l'humour Nul resurgit sans honte et avec délectation. Sans Chabat, le film n'aurait aucune saveur. Sans Charlotte non plus d'ailleurs. Les deux font la paire tant lui est à l'aise sur son terrain, toujours bon comédien, et elle en territoire exotique, et ça lui va bien.
Chabat est un nez, il est au Parfum. Le film, hélas, lui, n'est pas inspiré du côté de la mise en scène qui flaire du côté de Klapisch, sans le brio. Au milieu du film, ça patine un peu. Problème d'embrayage entre les scènes avec des prétextes incohérents et pas très fins. Quelques personnages secondaires nous apparaissent alors comme des parasites...
Mais ça ne dure pas longtemps. Le scénario, efficace, reprend le dessus. Un film d'horreur où le mariage joue les Freddy ou Jason, selon. La carpe ne peut se marier avec le lapin? Le jeu de rôle style Bachelor nous divertit et nous amuse, explorant chacune des diversions et des possibilités. Les dialogues font mouche. L'émotion nous touche. Une note de coeur à défaut de nous entêter. Une comédie agréable où l'on rit devant cette moralité de façade, ode à la différence.
Prête-moi ta main est surtout l'histoire d'une alliance contre nature mais de raison pour affronter un monde complexe, des sentiments paumés, pour survivre en tant qu'individus marginalisés et exclus à cause de goûts trop affirmés. Bien sût tout cela n'est pas le propos. Mais, en creux, cela permet d'être un film pas trop idiot, où l'on rit de bon coeur. v. & coco
|
|
|