|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
Imagine Me & You
Royaume Uni / 2006
29.11.2006
|
|
|
|
|
|
FLOWER POWER
"- Vous êtes marié depuis quand?
- Trente ans. Si je l'avais tuée, j'aurais purgé ma peine. Je serai un homme libre."
Charmante comédie britannique. Un script calqué sur celui de Notting Hill, et un humour, une subversion assez proche de ce regard décalé que les britanniques maîtrisent tant. La halte pipi au McDo, en robe de mariée, sur le chemin de l'église. Les questions absurdes du type pourquoi le C est avant le D? Tous les personnages secondaires sont névrosés, dépressifs, au bord de la crise de nerfs, ou déjà un peu au fond, célibataires ou piégés. La comédie s'avère ainsi subtile, parfumée, légère comme des fleurs. Le film prend plaisir à se moquer des idées reçues et aux opinions politiquement correctes.
En revanche, Imagine Me and You est un moins à l'aise avec les théories sur le coup de foudre... De même la scène de supermarché qui parodie les conventions courtoises hétérosexuelles et bourgeoises rate son objectif - nous faire rire - alors que son potentiel est visible. A l'inverse, la séquence de la gaudriole dans les bois où notre couple hétéro croise deux homos ayant eu la même idée déclenche l'hilarité avec peu d'effets.
Heureusement, le "feeling good" l'emporte sur ces déséquilibres d'une mise en scène pas assez affirmée. Même si les personnages craquent, pleurent, les ruptures sont constructives et nous emmènent dans cet inconnu qui nous font croire à un avenir meilleur. Les sentiments sont troubles, le dilemme s'avère terrible entre un mari (vraiment) parfait et une amie idéale. Triangle amoureux ultrasensible et séduisant, et finalement pourquoi choisir?
Pourtant il le faut. Apparemment on ne peut pas succomber à cette évidence de trois secondes entre quatre yeux. "- Les Français appellent ça le flash. - ça ne m'étonne pas de ces pervers." Alors du coup, le film s'oblige à un happy end appuyé, pour ne pas dire très forcé. Inutile pour les parents, le meilleur pote. Soulageant pour ce trio central qu'on avait aimé d'emblée. Comme eux, le film est attachant. v.
|
|
|