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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Come te nessuno mai (Comme toi)
Italie / 1999
10.05.00
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BAIN DE JOUVENCE A L'ITALIENNE
On ressort de la projection de Comme Toi enchanté par la fraîcheur du film. Rarement au cinéma l’adolescence avait été ainsi captée. Dans d’autres temps, Truffaut l’avait fait avec ses 400 Coups. Mais l’époque était différente et les acteurs plus jeunes. Dans Comme Toi, on a l’impression de prendre de plein fouet un concentré de jeunesse avec toutes ses caractéristiques : la rébellion contre ses parents et contre la société, les premiers émois amoureux...
Tout y est, sans exception. C’est une parfaite peinture de la jeunesse excessive, utopique avec sa soif d’absolu et d’une vie sans compromission aucune.
La mise en scène de Gabriele Muccino est en parfaite adéquation avec son sujet. Le réalisateur filme avec un esprit d’adolescent: beaucoup de rythme et une caméra très vive. Les plans sont souvent surprenants: en biais, vues plongeantes au dessus des personnages... On a la plupart du temps l’impression d’être embarqué dans le grand tourbillon des histoires de chacun. Le film tout entier est d’une vitalité inouïe qui nous laisse à peine le temps de souffler!
Muccino filme à l’image de Silvio qui court à toute vitesse vers la fin du film: comme si la vie en dépendait.
Comme toi nous offre aussi de très jolis moments: lorsque la mère de Silvio (la trop rare Anna Galiena) avoue à ses enfants qu’elle a peur de devenir inutile car ils ne lui confient plus rien. Ou encore quand Sylvio roule en mobylette et que sa vitesse est entrecoupée de fondus au noir, comme si Gabriele Muccino voulait nous laisser quelques instants pour récupérer notre souffle. Et puis, à la fin, lorsqu’en guise de générique, il filme le visage en gros plan de chacun des comédiens.
Le film est souvent drôle et émouvant car on ne peut s’empêcher de se reconnaître dans ces excès ridicules propres à l’âge de l’adolescence.
Comme Toi semble renouer avec un certain cinéma social italien, un cinéma plein de vie, simple et finalement universel et populaire. C’est certainement ce qui explique son succès en Italie. laurence
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